Aujourd’hui, nous allons découvrir une nouveauté sortie chez comix buro, nouvel éditeur sous le giron de glénat : la mort vivante de Olivier Vatine et Alberto Varanda.
Cette nouvelle BD est une adaptation d’un roman de Stefan Wul qui se déroule dans l’avenir. En effet, la Terre a été abandonnée par les hommes qui vivent désormais sur Mars. Or, il est désormais interdit de s’intéresser aux sciences terriennes qui sont considérées comme blasphématoires. On nous fait donc très vite comprendre que les sciences qui ont rendues la Terre invivable sont interdites. La science n’est donc pas que bénéfique et peux être dangereuse dans cette univers. On va d’ailleurs vite le comprendre au cours de cette intrigue lorgnant à la fois dans la science-fiction, le gothique et l’horrifique. Le nœud central étant une tentative de résurrection qui risque de montrer aux protagonistes la mort que peut apporter la science lorsqu’elle est mal comprise ou utilisée. Je ne vous en dit pas plus, il faut lire pour vous faire une idée. Résumons juste en disant que le scénario montre qu’en cherchant à reproduire la vie, c’est surtout la mort qui attend l’humanité.
Alors pourquoi j’ai voulu parler de cette BD ? Tout simplement parce qu’elle est absolument magnifique ! La mise en scène des planches et les cadrages sont toujours très bons. La lecture est donc très fluide et le lecteur est rapidement happé par sa lecture. D’autant plus que la partie graphique nous plonge dans des ambiances variées au fur et à mesure que le récit avance. La maitrise est parfaite. Les dessins sont réalisés avec grand soir dans un style faisant penser à d’anciennes gravures à cause des nombreuses trames et hachures visibles. Je pense d’ailleurs que la BD vaut d’être lue juste pour cet aspect technique. Je la conseillerais donc même à quelqu’un qui peut ne pas accrocher au scénario.
Conscient du travail fastidieux de l’auteur (la BD était déjà commencée en 2013 il me semble), l’éditeur propose d’ailleurs deux versions de l’album : l’un en couleur et l’autre en noir et blanc. Force est de constater que les deux sont intéressantes. La version N&B permet d’apprécier le travail titanesque du dessinateur alors que la version couleur donne des ambiances de couleurs qui ajoutent un « plus » indéniable à l’ambiance.
Bref, si vous ne savez pas quoi lire en cette fin Août, pourquoi pas tenter ce récit gothico-SF victorien ?
Critique publiée sur https://labullegraphique.wordpress.com