Quand la petite histoire rejoint la grande Histoire...
Quand la petite histoire rejoint la grande Histoire, c'est sur ce thème déjà éprouvé que Pellinq, aussi connu sous le pseudo d'Arleston, nous emmène à la fin du XIXème siècle, alors que la IIIème République Française, engagée dans la fièvre du progrès technologique et capitaliste, se lance dans le chantier pharaonique de la liaison de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique par le Panama. Le personnage central du récit, qui devrait s'étirer sur 6 volumes, est incarné par Chimère, jeune orpheline de 13 ans, dont la virginité est vendue au plus offrant au coeur d'une des maisons closes les plus réputées de Paris.
Bien que les tenues des protagonistes féminines laissent une place importante à ces seins que l'on ne saurait voir, ce premier tome intitulé "La perle pourpre", résolument grand public, laisse un goût d'approximation. D'abord par le trait, nettement inspiré de Loisel, qui manque de précision au point de parfois de ne pas permettre de retrouver qui est qui, puis par l'ambiance de cette fin de siècle qui ne transpire pas dans les plans et les couleurs, enfin par la crédibilité du scénario, qui voudrait nous faire croire que tout se règle entre politiques dans les bordels. On notera toutefois quelques idées intéressantes, par exemple la transition violente entre la 1ère page et les 2 suivantes.
C'est au final un album calibré mais plaisant, qui devrait bien se lire tout en n'apportant pas énormément en nouveauté au monde de la BD franco belge.