La couverture épurée donne le thème de ce comics : le western post-apocalyptique.
Le récit est bien amené avec une courte introduction expliquant l'uchronie. Le point de divergence se situe pendant la guerre de sécession lorsqu'une comète s'écrase, provoquant ainsi la création des sept nations d'Amérique. Puis une ambiance sombre et violente de western s'installe progressivement. On est alors happé par le scénario, centré sur les cavaliers de l'Apocalypse, qui mêle prophétie et action dans un rythme soutenu. Les planches se lisent rapidement, peut-être trop et les transitions sont abruptes. Plus de profondeur aurait été bienvenue. À part Mort, la personnalité des cavaliers est lisse. Ils sont en colère mais il leur manque un réel motif et un relief. Pourquoi sèment-ils la destruction ? Qu'est-ce qui les animent ?
On ressent l'influence forte de la Tour Sombre de Stephen King avec son Pistolero, sans l'étincelle de génie du conteur.
Il existe une identité graphique forte. Dans l'introduction, le dessin est recherché mais il est par moment beaucoup plus simple et perd en qualité. Il en est de même pour la couleur même si les effets spéciaux ou certains décors sont assez bon.
Ce premier tome rythmé annonce une bonne série uchronique et apocalyptique. Une ambiance particulière s'installe avec de bons passages mais certains personnages méritent d'être plus travaillés