Bon, visiblement, il s’agit là du dernier tome de Scott Snyder et de Greg Capullo (à en juger l’étiquette « dernier tome de la série » sur chaque exemplaire que j’ai vu). Bref, après un bon cliffangher à la fin du tome précédent, j’étais plutôt curieux de voir la suite des aventures de Jim Gordon alias Batman.
Bon, je le répète un peu à toutes mes critiques sur cette série de comics, Scott Snyder veut faire quelque chose de cool avec son Batman. Ça ne l’empêchait pas des fois de développer de manière subtile le personnage de Batman, notamment en se concentrant sur la relation Batman/Gotham ou encore l’aspect paternel d’Alfred. En gros, j’apprécie pas mal le travail de Scott Snyder et je suis fan du dessin de Greg Capullo.
Une nouvelle fois dans ce tome, Snyder va se lâcher et tenter à la fois de redéfinir la nature de Batman. Si dans les précédents tomes ça passait plutôt bien, autant dans celui-ci, ça devient un peu trop farfelu. Bon, si vous avez pas lu le tome, faites gaffe, parce que je vais spoiler grave. Donc Alerte Spoiler.
Ce qui me gêne pas mal avec ce tome, c’est à quel point il est truffé de résolutions trop farfelus et trop complexes. J’en ai deux qui me viennent en tête direct. Déjà, comment Bruce Wayne redevient Batman. J’essaie de comprendre, mais non, j’ai pas compris. Ça avait l’air plutôt simple aux premières planches, et après ça devient n’importe quoi (il a une vision où il est maire de Gotham et où ses conseillers sont les membres de la Cour des Hiboux), et là, soudainement, Bruce Wayne redevient Batman. Bizarre.
De même pour vaincre l’ennemie, le fameux Mister Bloom. Jim Gordon utilise un matériau nouveau qui absorbe de l’énergie (enfin, je crois), il le fout devant une étoile noire formée par Bloom (oui, c’est n’importe quoi), et là, le matériau il envoie un flux d’énergie sur le méchant dans l’étoile noire, il cri « nooon, trop d’énergie », ça explose dans tous les sens, et là, on voit Gordon à l’hôpital, on lui dit « bravo tu as sauvé Gotham ». Je ne sais pas ce qui s’est passé, je n’ai pas compris. Dans le tome précédent, ils avaient vite fait expliqué l’origine du matériau (qui fait bien Deux Ex Machina d’ailleurs), mais bon, là, c’est juste n’importe quoi.
Et puis, pour une fin, on aurait pu attendre au moins un certain changement dans l’univers Batman, mais non. Le pire, c’est qu’on retrouve même l’une des premières scènes du premier tome de Scott Snyder (la cour des Hiboux), c’est la scène où Batman va à l’asile d’Arkham et où ses ennemis sont face à lui. En gros, cette aventure n’a servi strictement à rien. Même la main d’Alfred que le Joker avait coupé dans le tome 7 est revenu (genre, technologie ultrasophistiquée et comme Alfred porte des gants, on voit pas de différence). On peut aussi parler de Gordon qui reporte des lunettes alors que l’industrie Powers lui a corrigé la vue.
Bon, après, il y a quand même de bonnes idées dans ce tome. Notamment le Joker qui est devenu un homme normal (après les évènements de « Mascarade ») et qui discute avec Bruce Wayne. Je trouvais cette scène très intéressante pour mettre en relief leur opposition.
Mais bon, le truc, c’est que le tome, c’est un peu un fourre-tout bordélique qui se veut cool mais qui fait plutôt office de fin bâclée sans réel impact sur l’histoire de Batman.
Donc en gros, ce dernier tome de Batman, c’est pas top.