Les dessins sont toujours aussi beaux,les planches qui mélangent photos et illustrations apportent un peu de fraicheur. Mais mon dieu que c'est prétentieux.
Rien que le titre pète plus haut que son cul. Margaux Motin nous explique bien au début qu'elle n'aime pas être placée dans des cases, et vu que c'est une blogueuse et une accro aux chaussures, elle nous dégaine des mots compliqués pour pas qu'on la prenne pour une abrutie. Malheureusement ça a plutôt l'effet inverse.Elle nous avait déjà asséné un "ethnologue" dans la première publication de son blog, et ça m'avait laissé un mauvais goût dans la bouche. Comme on dit, la culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale.
Quand j'ouvre un bouquin nommé "La théorie de la contorsion" j'attend au moins un peu de réflexion, une certaine suite dans les pensées. Evidemment on ne l'a pas, puisque c'est un blog, pardi. Il y a une tentative dans le prologue, mais au lieu d'une véritable introspection on a le droit à une exaspérante session de vantardise. J'aurais surement plus apprécié le bouquin s'il ne prétendait pas être plus que ce qu'il est, un blog BD de qualité, divertissant, mais pas une grande théorie ethnologique...
J'ai aussi l'impression que Motin sait bien qu'elle est "la Pénélope Bagieu qui dessine mieux mais qui est moins drôle (et qui a un gosse)" et elle essaye donc de se rattraper sur les plans intellectuels et poétiques et brandit ostensiblement le chérubin, mais tout ça sonne faux...
Et puis le "je ressemble à une princesse mais je pète, je bois et j'ai pas peur de parler de sexe" ça devient vite lassant.