Il y a guère moins d'un siècle, l'Occident triomphant traitait les Africains comme de vulgaires animaux. « La Vénus du Dahomey » revient sur cette page noire de l'histoire française. L'exposition universelle de 1889 devait célébrer la Révolution française mais à côté de la Tour Eiffel et de la reconstitution de la Bastille, les Parisiens pouvaient flâner dans le village nègre. Une reconstitution d'un habitat africain typique, avec 400 déracinés pour interpréter leur propre rôle, derrière ces grilles les faisant passer pour des animaux en cage. Laurent Galandon, sur cette base historique, suit les traces de Diamanka, la dernière Amazone du Dahomey. Cette redoutable guerrière n'a plus de roi à défendre, mais elle a toujours sa fierté. Exhibée, moquée, elle découvre le monde sans pitié des Blancs. C'est la maladie qui va lui permettre de quitter cet enfer. Un médecin est appelé à son chevet car elle a une bronchite. Cet érudit va être séduit par cette femme hors du commun. Il va la soigner avec un médicament allemand tout nouveau sur le marché. Dessiné par Stéfano Casini, cet album est instructif à plus d'un titre.