Légendaire
Le film est un chef d’œuvre absolu. Pas besoin d’ajout, tout est parfait, le rythme, les dialogues, les valeurs de plan, tout. Absolument tout est maîtrisé de bout en bout. Comme si ce formidable...
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le 23 févr. 2022
« Ce que j’attends d’une fiction, c’est qu’elle m’emmène ailleurs, qu’elle me coupe quelques instants du monde réel et m’aspire dans le mensonge qu’elle offre.
On peut rechercher tout type de ressenti selon la fiction. L’adrénaline d’un film d’action, la stimulation intellectuelle d’une série d’investigation, la tension d’une scène de combat…
Mais on a toujours un type de fiction préféré. Un genre que l’on affectionne secrètement plus que les autres. Et je pense que ce genre en dit beaucoup de nous.
D’aussi loin que je me souvienne, l’émotion particulière que je recherche dans une fiction c’est sans doute la fascination qu’on éprouve face au mystère.
Alors pour comprendre pourquoi L’attaque des titans, SNK pour les intimes, a en quelques sortes changer ma vie, il faut remonter dans mes souvenirs.
Même si cela ne fait pas partie de la culture familiale, j’ai découvert l’univers manga comme le rappelle l’Ermite moderne avec le club Dorothée et au fur et à mesure que le temps passait, je me suis pris d’affection pour ceux dont la contemplation était en elle-même fascinante, ceux qui avaient une âme de dédale, ceux qu’il fallait décrypter par l’esprit.
Il était gratifiant d’accéder à un monde au départ si cryptique et qui n’était pas forcément très apprécié des adultes.
Il y a dans ces œuvres une atmosphère stressante et labyrinthique, presque obscène avec ces personnages humanoïdes.
Dans un monde tel que le nôtre, il est évident que l’œuvre d’Hajime Isayama peut susciter la curiosité et la fascination tant il y a une proposition d’analogie vis à vis de notre société.
A l’instar de ce que nous présente le dernier épisode de Love, Death & Robots sur Netflix, les proportions de ces géants que l’on appelle Titans et l’irréfutabilité de leur existence forcent la fascination.
Les positions sont alors inversées puisque l’homme devient la proie et engage une bataille sans merci contre la « nature » qui reprend ses droits et devient prédatrice pour précipiter l’avènement d’une nouvelle ère.
Isayama nous montre qu’avec des concepts forts, on peut susciter un sentiment de désespoir, de rage, de haine du système en place puisqu’il aborde les thématiques de l’oppression avec brio.
On peut alors se questionner sur ce que produit une œuvre romantique et existentielle. Il s’agit d’une fenêtre de possibilités absolues pour nous spectateurs.
De l’empathie se développe pour les personnages qui réussissent à federer contre un « ennemi commun ».
Isayama implique le lecteur et nous invite à voir la suite en se démarquant par sa gestion du rythme quasi chirurgical, ce qui a finit par me rendre accro très vite.
Chaque élément d’intrigue, chaque secret, chaque mystère ne nous est révélé m’a fait croire qu’il y avait plus à chercher en l’œuvre que ce qu’elle contenait réellement.
On sent comme une communauté à la recherche de la même expérience, d’une aventure initiatique presque hermétique tant la complexité est grande.
Je suis donc parvenu à mettre le doigt sur la raison pour laquelle ce titre a introduit chez moi cette obsession insidieuse. Cette irrésistible force qui m’appelle à évoquer sans cesse cette œuvre me fait dire que le poison du génie m’a intoxiqué malgré moi. Comme si c’était plus fort que moi.
Les références à la pop-culture sont certes nombreux ce qui nous permet de nous identifier plus facilement mais cela se confirme avec le développement car il s’agit d’indices pour nous faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’un simple divertissement.
Proches du phénomène zombie The Walking Dead il y a des références occidentales un peu partout telles que Spiderman, Evangelion ou Breaking Bad .
L’attaque des titans est comme une cathédrale, une merveille du monde de la fiction que le temps ne fera que rendre plus fascinante.
Les œuvres les plus marquantes sont celles qui parviennent à nous transmettre le message de fond par la forme et qui réussissent à faire passer une marée de sentiment avec subtilité.
Je regrette de ne pas avoir contemporain de grands artistes tels que Caravage, Leonardo Da Vinci ou Dante mais j’ai la chance de vivre du temps d’Hajime Isayama.»
Texte très largement inspiré par ALT 236
Que la passion vous guide ????????
Créée
le 23 févr. 2022
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