Chronique complète :

https://sunread26.wordpress.com/2024/06/21/le-bateau-usine-tome-4/

Extrait :

Avant dernier tome pour la série qui revisite le roman du même nom, de Kobayashi Takiji. Un roman que je pense lire, pour mieux saisir les idées, parce que cette œuvre semble quand même partir assez loin dans la fiction, même si le côté société n’est pas oublié. Là où le manga, one shot, allait directement à l’essentiel, cette série elle, prend plus le temps de poser les choses, le moral des troupes, les magouilles des plus haut, les ambitions… Sur ses points la série est donc très bonne pour moi.

Il y a une petite surprise dans le tome, que je pressentais un peu, ou plutôt que j’espérais, je vous laisse la deviner et la découvrir. Pour le reste, il est clair que quel que soit la politique (surtout dans un monde en ruine), il y a des problèmes, des faces cachées, et des personnes qui en sont victimes. Au final, que ce soit le capitalisme ou le communisme c’est du pareil au même. Pourtant, avec les prouesses technologiques (on parle de bateau volant tout de même), il y aurait largement de quoi faire mieux, pour tout le monde. Mais ça, ça n’arrivera jamais même chez nous, dans la réalité. Pourquoi ? Parce qu’il y aura toujours des profiteurs, et pour profiter, il faut qu’il y est plus pauvre qu’eux, c’est tout. C’est pour ça qu’il y a encore des guerres aujourd’hui, qu’on se fiche de l’écologie et que des gosses peuvent rester chez des parents qui les tabasses (ou mourir de faim), faut pas croire, gauche ou droite, c’est la même depuis un bon moment… Cette atmosphère est très bien retranscrite dans le manga, et ce tome en particulier.

L’espoir a été plusieurs fois à la portée des personnages, mais aussitôt elle est devenue que désillusion. Cette atmosphère, toujours tendue, comme si on marchait tel un funambule sur une corde au-dessus du vide, n’aide pas vraiment à deviner la fin. Surtout qu’au retour du groupe sur le bateau, tout a d’ores et déjà bien changé, c’est même à se demander s’ils parviennent encore à chasser le crabe d’ailleurs. La folie semble avoir atteint tout le bateau, qui vogue désormais sans but réel, si ce n’est tuer ceux sur son chemin. Celui-ci est également bien gardé, mais est-ce que cela suffira, alors que la tête du bateau et de sa cheffe est mise à prix ? La paix est-elle encore possible ? Un avenir meilleur envisageable ? Les personnages continuent de s’enfoncer dans le désespoir, de nager encore sans réellement avancer. Des solutions sont possibles, mais comment les mettre en œuvre, quand les seuls camps présents sont aussi barges d’un côté que de l’autre ?

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L'actualité sur Le Bateau-usine, tome 4