Des bases bien construites
Replonger dans ses BD d'enfance, c'est presque toujours un plaisir. Surtout quand le personnage de Johan figurait parmi l'un de vos favoris. Et que son entente avec Pirlouit vous a procuré d'immenses plaisirs. Dans ce premier tome, il n'y a pas encore le petit blond pour accompagner le chevalier.
Qu'importe, l'histoire reste extrêmement sympathique et l'humour est plutôt apporté par la bêtise du méchant. Les archétypes chevaleresques sont présents sans sombrer pour autant dans le cliché. C'est une histoire d'espionnage où les deux camps envoient chacun un espion pour deviner les intentions d'autrui. C'est Johan qui se désigne côté des gentils.
Ma plus grosse déception vient du côté des dessins qui sont très peu élaborés. J'ai comme l'impression que Peyo choisit une forme de facilité et se concentre essentiellement sur son scénario; histoire certainement de poser les bases d'un héros qui n'est pas encore certain de convaincre le public des années 1950.
Qu'importe, si la qualité du dessin n'est donc pas encore au rendez-vous (Johan prendra des traits plus matures par la suite), l'histoire est déjà très intéressante, prenante et se lit rapidement en dépit de son aspect simpliste.
L'aspect moyen-âge est, je trouve, très bien maitrisé. Par ailleurs, une case de l'assaut est très bien rendue par Peyo.