Commençons par être franc sur ce tome : je suis effaré par le monceau de conneries débités tout au long de ces épisodes.
Bendis nous a habitué à faire n'importe quoi mais réussir un tel bordel, je pense qu'il vient d'inventer un nouveau mètre étalon en matière de connerie.
Bon, de toute façon, ça partait déjà mal dans le tome précédent avec cette histoire de testament de Xavier où l'on découvre que ce bon vieux prof devait être bien torché à un moment de sa vie.
Dans l'absolue, l'idée de voir les X-Men affronter un mutant surpuissant n'est ni mauvaise mais surtout ni inédite. On se demande donc bien pourquoi Xavier et les X-Men, qui ont affronter le Phoenix, qui ont affronté Quentin Quire, qui ont affronté nombre d'ennemis surpuissant, flippent autant face à leur nouveau problème. On imagine mal le grand Charles Xavier être désemparé au point de ne pas pouvoir gérer les pouvoirs de ce nouveau mutant.
Mais le gros problème, c'est que ce tome représente un concours d'initiatives à la con de la part de tous les protagonistes. Si l'approche de Cyclope est compréhensible, l'idée de Hank de demander l'aide de tous les gouvernements est... curieuse, tant on ne voit pas trop ce que des humains peuvent faire de plus (lorsqu'il demandait l'aide de vilains peu recommandables dans "Endangered Species", c'était nettement plus compréhensible). Le SHIELD qui fonce dans le tas comme un bourrin alors que ça ne leur a pas réussi la dernière fois, c'est tout aussi idiot.
Mais ce qui l'est encore plus, c'est la résolution de l'arc, à base de voyage temporel. Voyage temporel qui, étonnamment, fonctionne et modifié le présent (alors que la présence des X-Men originaux dans le présent et donc leur absence dans leur époque n'a toujours pas modifié l'espace temps). Si Xavier est si inquiet que les actes d'Eva puisse entraîner des conséquences fâcheuses, pourquoi il ne lui efface pas la mémoire ? Une résolution ultra simpliste, qui pose beaucoup de questions et qui laisse un arrière goût agaçant (et une envie de demander à ce bon vieux Brian d'arrêter les comics, par pitié).