Et une conclusion à la hauteur des promesses. En se positionnant du point de vue d’Alfred et en explorant son passé, avec ce parallèle avec les histoires de pirates et ce méchant totalement inédit, Scott Snyder nous présente une histoire haletante qui verra le Chevalier Noir poussé dans ses retranchements. Le cœur de l’histoire sera surtout ce qu’Alfred ressent vis-à-vis de de Bruce. La structure et le rythme seront bien dosé, ce qui permettra de vraiment se sentir investi dans l’intrigue et son dénouement, même si c’était prévisible. Ça permet aussi de poser des questions intéressantes sur la figure paternelle que les héros solitaires peuvent avoir et comment celle-ci peut nous influencer. Le second arc nous emmènera en Russie pour une histoire courte mais efficace, au rythme bien mené. J’ai beaucoup apprécié notamment qu’on est surtout en monologue interne de Batman, avec très peu de dialogue au final. On retrouve un peu cette ambiance d’Un long Halloween. Les deux arcs auront des dessins très chouettes, dans des styles différents (le premier dans la même lignée que les précédents, le second dans un style plus noir et fantastique), ce qui renforce encore l’immersion dans le récit.
Bref, Scott Snyder nous aura donc proposé une série pour le moins intéressante dans son approche du mythe du Chevalier Noir, comme toujours. Hâte de lire son prochain projet !