C'est un album particuliers car le scénariste Jean-Michel Charlier décédera en cours de réalisation du scénario (il n'était pas du genre à donner d'un coup entièrement ses scénarios à ses dessinateurs mais bout par bout) et c'est François Corteggiani qui terminera cette histoire (reprenant à partir du milieu de l'album) bien que son nom ne soit nullement mentionné sur la couverture.
Le dessin est toujours assuré par Colin Wilson qui est dans son élément, j'aime bien son style assez nerveux.
Le Raid infernal n'est pas un album très réussi, il se lit sans ennui mais ce qui fait le sel de la série cette fois-ci prend moyennement.
Ca débute bien, Blueberry est chargé d'une mission spéciale qui consiste à mener un raid en train à travers le Sud pour détruire un dépôt de munition ; il va être accompagné du Sergent Grayson, un nouveau personnage qui va devenir un compagnon de La Jeunesse de Blueberry.
Les situations à multiples rebondissements souvent utilisés par Charlier sont moins efficaces que d'habitude, il y a un côté répétitif dans l'intrigue mais bon on l'excusera car il est mort en cours de route.
Et cela n'enlève rien à son talent et qu'il demeure l'un des plus grands scénaristes de la BD franco-belge.