Cauvin a bercé ma jeunesse que ça soit avec Cédric, Pierre Tombal et principalement Les tuniques bleues, mais je me suis vite lassé des deux premiers et je trouvais qu’à la fin les aventures de Blutch et Chesterfield tournaient en rond…
Donc quand Sandawe m’a envoyé un exemplaire presse de sa nouvelle série « Le Bâtard des étoiles » j’avoue que j’ai hésité à lire l’album pour finalement me dire : « Bah pourquoi ne pas lui laisser une chance ».
Pour aller directement au but, je n’ai pas trouvé l’histoire fort intéressante de prime abord et les dessins ne sont plus à mon goût, car je recherche généralement un graphisme plus mature, sophistiqué. Mais, en y réfléchissant a posteriori, je me suis rendu compte que le « Bâtard des étoiles » nous parlait de thèmes plus profonds.
Le premier d’entre eux, est le viol et du refus de l’avortement.
Car même sans le dire ouvertement au début, la façon dont la mère se retrouve enceinte est un viol typique (hormis le fait que ça soit par un extraterrestre) et elle refuse l’avortement d’un enfant dont elle connaît la situation et les différences dont il a hérité de son père.
Le deuxième thème de société est le désir de médiatisation à outrance.
Vive les émissions genre Confessions Intimes, Pascal le grand frère et autres émissions exposant la médiocrité d’une famille aux yeux de tous pour que celle-ci ait ses 30 minutes de gloire qui, généralement, se transformeront en mois de honte suite à la (re)diffusion de l’émission.
Le dernier thème (et sans doute le plus important) est celui de l’acceptation de la différence entre les personnes que ça soit physique (dans ce cas), mais aussi religieuses, culturelles ou autres.
Donc pour conclure, je dirais que « Le bâtard des étoiles » n’est pas ma tasse de thé, mais permettra sans doute à ses lecteurs de réfléchir sur des phénomènes de sociétés et de penser comment améliorer les choses.
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