Passé les messages grossiers sur les méfaits de la drogue à travers le personnage de Harry Osborn, cet album nous offre de rares bons moments dans la seconde partie scénarisée par Gerry Conway. Pour le dessin Gil Kane prend progressivement le relais de John Romita Sr en donnant enfin au dessins des jeux de lumières sur les personnages et leurs traits sont mieux travaillés.
Maintenant si l'on parle des 3 premiers numéros scénarisés par Stan Lee, on a droit à une nouvelle réapparition du Bouffon Vert suite à un Norman Osborn mis en stress par un discours "tout en nuance" de Robertson sur la drogue. Le fait que Norman Osborn/Bouffon Vert obsède Spider-Man/Peter Parker n'est même pas bien mis en scène alors que cela aurait pu être le cas par exemple lors des interactions avec Harry. Stan Lee va une fois de plus conclure cette histoire par un statu quo qui amènera (peut-être) la tension que l'on sent dès le début du second arc.
Ce premier arc est donc tout à fait dispensable, il n'y a aucune qualité scénaristique pas de grandes idées de Stan the man sur les numéros 96-98 de Amazing Spider Man parus en 1971.


Le second arc lui commence directement dans le bain avec un Harry Osborn malade et un Norman Osborn très protecteur par rapport à son fils et qui est plus qu'en froid avec Peter et MJ et Gwen Stacy. Comme lors des fois précédentes suite à une période de stress Osborn va se rappeler qu'il est le bouffon vert. Suite à l'événement tragique que tout le monde connaît, une scène avec de bonnes idées aura lieu avec Harry Osborn et Peter Parker (écho à une scène dans le premier arc), le tragique n’apparaît pas autant qu'il aurait pu pour montrer les émotions de Peter et la dureté de son choix. Enfin l'épilogue avec MJ et Peter est bien écrit. Le dernier épisode ne sert à rien, il ne parle pas vraiment de comment Peter surmonte l'épreuve qu'il a traversé, c'est en fait une des nombreuses occasions utilisées par Marvel pour se faire battre deux de ses personnages entre eux, sans vraiment trop de motifs...
Ce second arc qui comprend donc 121-123 de Amazing Spider Man parus en 1973, proposent de rares scènes où sont travaillés la psychologie des personnages, la conclusion de la bataille entre Spider Man et le Bouffon Vert est aussi une bonne idée, mais il reste toutefois des lacunes dans l'écriture, dont notamment la tirade de Spider Man après l'événement tragique.
C'est clairement ce second arc qui vaut le coup pour les fans de Spider Man et qui est une solution bien économique pour lire un passage important de la vie du tisseur, coté historique mis à part, cet arc a proposé des idées qui auraient pu être mieux exploitées. Cependant on pourra apprécier le gain pour le lecteur avec une nouvelle équipe artistique aux commandes.

Cabot3
5
Écrit par

Créée

le 4 sept. 2016

Critique lue 266 fois

1 j'aime

1 commentaire

Cabot3

Écrit par

Critique lue 266 fois

1
1

D'autres avis sur Le Retour du Bouffon Vert - Spider-Man : Les Incontournables, tome 6

Du même critique

Guardians of the Galaxy (2008 - 2010)
Cabot3
10

Une série déjà culte

Vu qu'on note toute la série qui est malheureusement terminée pour l'instant on ne peut que y mettre 10 en repensant à tout ce qui s'y est passé. On a eu droit à une histoire cohérente qui se...

le 23 déc. 2011

7 j'aime

Crisis on Infinite Earths
Cabot3
4

Crise de scénariste sur terres multiples

Alors on va commencer par les bons points pour ne pas vexer les adorateurs de cette œuvre "que seul les fans peuvent apprécier": -Un excellent Georges Pérez au dessin -Une bonne idée de tout...

le 13 juil. 2016

6 j'aime

Leaving Las Vegas
Cabot3
3

Une réalisation vraiment bof, un scénario aussi

Déjà il faut signaler que Nicolas Cage a reçu un oscar pour ce film ainsi qu'un golden globe, alors que sa prestation n'est pas de haute volée et consiste à jouer quelqu'un de bourré et alcoolique...

le 29 déc. 2014

6 j'aime