Le Rossignol de Stepney - Les Quatre de Baker Street, tome 3 par Gouje007
Me voilà bien embêté pour rédiger cette critique. D'un côté, nous avons une histoire un peu plate. Une quelconque histoire de racket sur laquelle vient se greffer une histoire d'amour entre un noble et une fille de rien. J'ai eu du mal à vraiment m'y intéresser. S'ajoutent à cela quelques problèmes de mises en place des phylactères : on n'arrive pas toujours à bien suivre les dialogues faute de les avoir lu dans le bon ordre. La bande de héros ne prête pas vraiment à la sympathie, à l'exception de Charlie et de son chat. Et si le personnage de Sherlock Holmes qui apparaît dans l'album manque un peu de sel, on est content de redécouvrir un Watson au charisme évident. Les tribulations de l'enquête nous emmènent dans de nombreux endroits de la ville de Londres de l'époque, avec autant d'ambiances différentes qui sont très bien rendues. J'en arrive à la principale qualité de l'album, et de la série dans son ensemble : le dessin de David Etien. Avec son trait qui fourmille de détails, c'est un réel plaisir de parcourir les pages qui composent cet album. Même si on a l'impression qu'il en a encore sous la pédale, notamment dans ses personnages qui sont tous un peu établis sur le même moule, ce jeune dessinateur fait preuve d'une maîtrise technique impressionnante. Du coup, difficile de donner un avis vraiment tranché : une histoire qui manque d'entrain et qui peine à convaincre, avec un dessin qui met une sacrée claque en nous donnant envie de tourner les pages et de s'émerveiller sur chacune d'elles.