Après un dix-neuvième tome des légendaires qui m’avait refroidi comme pas possible. Je me posais beaucoup de questions. Etais-je lassé des Légendaires ? Est-ce que ce nouveau cycle sensé être le dernier valait vraiment la peine d’être réalisé ? Est-ce que Patrick Sobral sait encore ce qu’il fait ?
Parce que bon, rebooter l’ensemble de son univers pour quatre ou cinq tomes, c’est quand même ultra casse gueule. L’univers des Légendaires était dense, riche, cohérent et était l’une des plus grandes qualités de la série avec ses personnages. Et quand, et l’univers et les personnages changeaient radicalement, je l’ai pas très bien vécu.
Du coup, même si j’étais très inquiet concernant ma série de bande dessinée préférée, j’ai acheté ce vingtième tome le jour de sa sortie (l’habitude).
Alors après un tome dix-neuf qui avait pris quarante-six pages juste pour nous exposer un nouvel univers, est-ce que l’histoire allait enfin pouvoir démarrer ? Presque !
En fait, ce tome vingt, c’est un peu un tome de transition, mais qui réserve quand même quelques surprises. Si dans le tome précédent, chaque personnage suivait sa péripétie de son côté, ici, ils se rencontrent enfin permettant enfin à l’histoire d’avancer. Jadina, Danaël, Artémus, Ténébris, Razzia, Gryf, Shun-Day, enfin tout ce beau monde se croisent pour…se foutre sur la gueule. Bon, les scènes d’actions sont sympas, c’est au moins ça, même si y en a quand même beaucoup.
Après, le tome a une intrigue politique assez intéressant à coup de corruption où politique et sentiments ne font pas vraiment bon ménage. Je regrette juste le changement de comportement assez radical d’Invidia à coup de « mais si j’étais une connasse avec toi, c’était pour te protéger » et un Vangelis aucunement charismatique.
Quant aux personnages en eux-mêmes, il y en a dont j’apprécie la métamorphose, comme Danaël ou encore Ténébris (qui passe de fille maléfique de Darkhell à prêtresse de la paix). Par contre, et c’est un gros regret, je n’apprécie vraiment pas le nouveau Razzia. C’est un gros connard autoritaire avec sa fille qui tire toujours la tronche et qui ne rappel en rien la montagne de muscle sympathique qu’il fût auparavant.
Un autre souci, c’est le rajout d’intrigues sorties un peu de nulle part et dont on entend parler que très peu. Vite fait on évoque un souci qui a lieu dans le monde des Elfes mais ça ne dure qu’une page et on a même pas le temps de comprendre ce qui se passe que Sobral enchaîne sur de l’action. Il y a aussi une intrigue avec Abyss qui revenait à la toute dernière page du tome dix-neuf pour dire « j’arrive ! » mais au final, on le voit que trois pages, juste pour nous dire qu’il « arrive ».
Et en fait, ce n’est vraiment qu’à la fin que les personnages se réunissent pour enfin commencer la grande aventure qui devra conclure l’histoire des Légendaires. Alors on croise les doigts en espérant que ça sera bien !
Alors voilà, ce vingtième tome des Légendaires est pas dégueulasse. Il est même très sympa à lire, n’empêche, je reste quand même sur ma faim. Je doute encore que Sobral réussisse à me faire vibrer comme il l’a fait avec des tomes aussi incroyables que le dixième « La Marque du Destin » ou encore le douzième « Renaissance ». Yep, on est bien loin de l’intensité dramatique du Cycle d’Anathos, à croire que l’Age d’Or des Légendaires est bel et bien fini. Auparavant, j’attendais chaque tome avec impatience allant voir chaque extrait sur le site de la BD, mais là, je n’ai été mis en courant de la sortie de ce tome que trois jours à l’avance, et j’en avais un peu rien à foutre.
Donc, je vais p’têt faire mon vieux con en disant ça mais les Légendaires… bah c’était mieux avant. Ou peut-être que je suis devenu trop vieux pour ces conneries.

James-Betaman
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le 20 oct. 2017

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