Le Sablier par Etcheverry
Bien avant de connaître le manga, j'ai eu la chance de commencer la série japonaise en 2007 et cela m'a un peu plus motivée à enfin acheter ce manga.
Ce qui m'a tout d'abord attirée l'oeil sur le présentoir a été le dessin : une jolie couverture avec des tons légers et une scène attirant l'oeil. J'ai ensuite feuilleté l'ouvrage est me suis décidément décidée à me procurer la collection dans ma bibliothèque (déjà, certes, assez remplie...). Des dessins plutôt fluides, des personnages assez bien travaillés, de très beaux décors et les détails sont très bien réalisés eux aussi. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis revenue sur telle ou telle planche pour un passage du scénario ou tout simplement pour admirer les dessins. On peut noter le jonglage entre les scènes pleines de détails ou plus fluides et claires 'importantes'.
Face à la première de couverture, on pense avoir affaire à quelque chose d'enjoué. Cependant, en ouvrant l'ouvrage, l'ambiance n'est pas si "rose". On prend conscience avec la découpe des chapitres et le petit prologue du début (qui se révèle être un futur éloigné) que le temps a son importance dans le manga, d'où le titre et la place importante du fameux sablier. On a tout d'abord droit à l'hiver glacial de Shimame avec la vie d'An qui disparaît au plus bas...Pourtant, on passe de suite au second et dernier chapitre du volume avec un été se déroulant un an et demi plus tard : le scénario de la mangaka se veut rapide. L'histoire n'en est pas moins prenante. On s'attarde sur le destin tout d'abord tragique d'An et son arrivée dans la ville. Mais on admire d'autant plus ses réactions (plus tellement shôjo sur certains passages du manga, dans son intégralité). On s'attarde sur An et Daigo, tout en faisant la connaissance de la famille Tsukushima, pilier du département de Shimame. L'ainé et sa soeur, bien entendus, ami(e)s de l'héroïne. Leur histoire est toute aussi développée que celle d'An, voire plus dans les premiers volumes. J'ai beaucoup aimé que l'histoire ne se concentre pas que sur la vie de l'héroïne (et qu'au pire, quelques chapitres pouvaient s'occuper des autres personnages). Bien entendu, shôjo oblige, un carré amoureux se met en place.
Sunadokei ne se veut pas être une "tranche de vie" comme plusieurs autres shôjo. Il s'agit de la vie d'une personne, de plusieurs personnes, de leur rencontre jusqu'à un certain point. Très réaliste, très beau ; conseillé.