Enrico Marini est sûrement un des dessinateurs européens qui m'a le plus emballé ces dernières années (il se colorise aussi lui-même, avec beaucoup de talent). Très typé, le dessin de l'Italien fait des merveilles pour mettre en valeur les charmes féminins (comme j'avais déjà pu le constater sur Rapaces) mais pas seulement.
Plus question de vampires ici (encore que...), Le Scorpion nous renvoie au temps des Croisés, de l'Inquisition et des grandes familles nobles italiennes qui naviguent au dessus des lois. Mélange de Dartagnan et d'Indiana Jones, Armando a tout du parfait héros pour grandes aventures : cabotin, doué, intelligent, séducteur, il est néanmoins hanté par un passé qui pourtant lui est totalement mystérieux. C'est cette quête d'identité qui le mènera jusqu'en Palestine, poursuivi par un Vatican gangrené et des bandits attirés par l'appât du gain ou le désir de revanche.
Beaucoup d'action, d'humour, de filles aux charmes envoûtants souvent dénudées et de mystères dont le voile se soulève avec un bon sens du rythme. Hautement recommandable pour tout amateur de belles planches et d'aventures échevelées, on regrettera juste que le tome 10 tarde autant à venir, surtout quand on nous abandonne aux portes de la vérité sur les origines d'Armando...
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