Sur Troy ou aux confins de l'espace, le même combat fait trembler les cieux

Thanos le maléfique atteint ici son apogée. Drogué à la toxine, drogué au meurtre et au sang, le pirate a perdu toute son aura de baron ténébreux. Cette épave plus dangereuse que jamais défit son rival de toujours, ce cloporte insignifiant, Lanfeust héros du petit peuple et dernier espoir de l'univers.

Au commencement il y avait les dolphantes, puis il y eut Lanfeust et Thanos, deux cousins aux gènes modifiés pour accueillir le pouvoir absolu. L'un était le mal, l'autre la lumière bienveillante. L'un sauvait des vies et épargnait ses ennemis, l'autre tuait par plaisir. Leur combat nous est narré durant 16 tomes, et l'histoire touche bientôt à son fin. Dans cet album, l'enjeu de leur duel se révèle Glin, fils de Lanfeust par le sang que Thanos se charge de corrompre. Et le combat de sabre, remporté contre toute attente par un Lanfeust transcendé, n'enlèvera rien à la victoire de Thanos sur l'âme du pauvre adolescent. Glin a pris goût au sang et ses mains se refermant violemment sur le coup d'une connaissance offre une sinistre conclusion, entérinée par cet inattendu cliffhenger.

C'est en se consacrant au duel à plusieurs niveaux de ses deux têtes d'affiches et en revenant à l'exploration d'un monde fantaisy qu'Arleston produit l'un de ses meilleurs albums toutes séries confondues. Le côté sf demeure présent mais se voit réduire au minimum pour laisser la place à l'imagination de l'auteur et surtout au développement des personnages. Maintenant, il faut en finir avec cette intrigue stellaire, et enlever D'Lhul de l'équation. Aussi, suite et fin au prochain épisode.