Le Teckel, tome 1 par Ben Ric
Si le livre démarre plutôt comme une satire sur le milieu des laboratoires pharmaceutiques avec un clin d’œil évident au tristement célèbre « Médiator » des Laboratoires Servier, la suite du récit montre qu’il s’agit finalement là plus d’une comédie de mœurs en forme de road-movie, un jeu de piste avec deux personnages très opposés : d’un côté un vieux beauf macho, réac et moustachu qui roule en CX break, digne du meilleur Jean-Pierre Marielle des années 70 période « Comme la Lune », et de l’autre, un jeune gay bien dans son époque, sac en bandoulière, le Smartphone et la tablette toujours scotchés à la main. Si au départ, les deux personnages s’observent et se méfient l’un de l’autre, ils finissent avec le temps par s’apprécier. Mais malgré tout, chacun reste sur ses gardes.
Récit aussi drôle que rythmé, ponctué de situations souvent très cocasses, « Le Teckel » (surnom donné à Farkas par ses collègues concurrents à l’époque où il était un vrai cador dans le métier) offre un moment de lecture très agréable, une histoire qui se lira d’une traite au rythme des nombreuses péripéties vécues par un duo qui fonctionne à merveille… Les bizarreries et le comportement souvent grossier du Teckel constituant sans doute les moments les plus drôles de l’histoire.
Avec son trait de dessin vif et ses couleurs aux tons bleutés, Hervé Bourhis réussit là une bande dessinée dont le ton singulier et l’originalité du récit est à saluer comme il se doit.