Un style qui nous plonge instantanément dans le Londres de la fin du XIXe

La première chose que l'on voit, c'est le dessin. A la manière d'une aquarelle sépia aux rares éclats de couleur, il donne l'ambiance exacte du récit. Les noirs sont très présents comme il convient à cette histoire de fantôme viking vengeur. Les planches présentent parfois des cadres étonnants mais toujours au service du récit, renforçant le côté surnaturel ou violent des scènes. Le seul bémol, c'est que les visages se ressemblent parfois. "Mais c'est quel personnage là ?" se dit-on à de très rares occasions.
Ce premier tome est un modèle du genre: en très peu de pages, on sait où on est et quelle histoire on va suivre avec quels personnages. Le duo de policiers est bien campé et ils sont intéressants dans des registres différents, le journaliste est un peu un cliché du genre mais lui aussi retient l'attention et la fille de l'archéologue est une Adèle Blanc-Sec très acceptable. Autour d'eux, des personnages secondaires ou de décors utilisés à propos, qui viennent donner encore plus de touche d'authenticité à un récit fantastique.