Le capitaine Maxime Danjou, blessé à Waterloo et souffrant depuis de troubles de la mémoire se retrouve au Val de Grâce après une rixe dans une taverne pour défendre l'honneur des soldats impériaux, ce qui est assez mal vu par l'occupant.
Maxime est secouru par Mathilde Brunoy, jolie jeune femme qui soutient qu'il est son mari Théodore Brunoy, colonel de l'armée impériale. Malgré ses troubles, Maxime sait qui il est et qui il n'est pas, mais les indices et les faits des semaines suivant son arrivée à Rouen dans la demeure des Brunoy, le font douter. Tout va dans le sens de Théodore Brunoy. Certains, même dans la rue le reconnaissent comme tel.
Bande dessinée historique en deux volumes qui aurait pu tomber dans la facilité de l'amnésie et de tout ce qui peut tourner autour, mais qui, finement raconte une histoire de machination diabolique. Franck Giroud, le scénariste prend les codes du polar et de l'histoire pour construire une bande dessinée historique passionnante dans laquelle les gentils et les méchants ne le sont peut-être pas autant qu'on le penserait, même si certains sont quand même prêts à tuer... C'est vraiment bien, on se balade dans une époque troublée, juste après la défaite de Napoléon, les bonapartistes sont mal vus, les royalistes refont surface. Le petit peuple s'en moque, qui souffre toujours autant.
J'aime bien le dessin de Gilles Mezzomo, très coloré, vif, rapide comme un film de cape et d'épée. La bataille de Waterloo fait trois pages de grandes cases avec moult détails (point trop de sang, je rassure les âmes sensibles).
Très bon diptyque qui ravira les amateurs du genre bande dessinée de polar historique et les autres aussi.