Récemment je râlais sur le comic "Mace Windu" qui m'avait pas mal déçu, et sur la plupart des comics Star Wars de Disney, qui trop souvent racontent des histoire totalement annexes et restent trop timides en terme de développement de personnage et de lore-building.
Mais aujourd'hui j'étais en extase à la lecture de ce comic que j'attendais depuis les premières images il y a bien un an.
C'est bien simple c'est exactement ce que j'attends d'un comic "Dark Vador", ou même d'un comic "Star Wars" en général : raconter une histoire certes inédite, mais qui s'inscrive dans l'Univers Étendu en faisant le lien avec les oeuvres principales : ici "La Revanche des Siths" d'un côté (même si le scénario se permet presque de réécrire la fin du film, mais le détail supplémentaire ajoute vraiment de la valeur à l'histoire donc c'est bien trouvé), et "SW Rebels" de l'autre avec l'origine des Inquisiteurs, les antagonistes des premières saisons de la série qui manquaient justement de background. Et une bonne dose de fan-service et de lore-building, en répondant à certaines questions tellement bêtes qu'on ne se les pose pas forcément : comment Dark Vador a-t-il obtenu son sabre laser ? Et d'ailleurs, comment un Sith construit-il son sabre laser ?
Au dessin, même si c'est pas forcément le meilleur dessinateur du monde j'aime beaucoup le travail qu'a fait Giuseppe Camuncoli pour montrer que l'armure de Vador est... une armure, justement, et qu'elle peut prendre cher au combat, dévoilant ainsi les parties robotiques et encore humaines de son corps.
J'aime aussi beaucoup la psychologie du personnage telle qu'elle est montrée ici : plus que le Vador qu'on connait des films, on voit surtout un "Anakin Skywalker en armure", qui est certes passé du côté obscur mais doit déjà s'habituer à son nouveau corps, et est rongé par le remord après ce qu'il a fait et la mort de Padmé,
allant même jusqu'à douter et envisager de trahir l'empereur pour tenter de réparer ses torts, petit écho à la nouvelle trilogie et à Kylo Ren "attiré par la lumière".
Bref, physiquement comme mentalement, on met en scène un Vador qui a ses failles, et n'est pas encore l'implacable bloc monolithique que l'on connait. Et ce développement de personnage très travaillé est la grande force de ce comic, qui est sans doute pour l'instant le meilleur que j'ai pu lire issu du nouvel UE Disney. Et si la suite de la série maintient ce même niveau de qualité, j'attends les tomes suivants avec impatience.