Premier tome d'un série devant comporter quatre opus, "Les anges de Nostradamus" nous présente trois disciples du susnommé prophète, rendant la justice , protégeant la veuve de l'orphelin et plus si affinités.
D'abord le positif : diable, diantre, peste, que c'est beau.
Le dessin de Juan-Luis Landa, un peu semblable à celui d'un pascal Croci, tout en pointes et véloutés, est sublime à regarder. Les visages sont détaillés, les couleurs magnifiques, tout cela transpire la Renaissance telle qu'on la rêve, nimbée d'or et de sang.
Bon, au niveau du scénario.
C'est assez décevant.
En voyant la couverture, les différentes previews, l'accroche de l'album ("Voulez-vous vraiment connaître l'avenir ?") On se dit, wah, ça va envoyer du foin dans la grange à mémé, ça sonne complots sur plusieurs siècles, sociétés secrètes, traîtrises, masques, parjures, retournements de situation, réflexion sur l'homme et l'Histoire, va-y mon grand, envoie, je suis prêt, je suis nu, envoie !!!
Non.
Le pitch du tome 1 d'Arthus Trivium, c'est une demoiselle en détresse.
Putain, c'est Zelda.
On sort de la lecture avec la sensation d'avoir vu les 10 premières minutes d'un pilote de série : c'est une énorme situation initiale sur 40 pages, tout ça pour finir sur un cliffhanger putassier., et on sent venir les retournements de situation à 10 000 kilomètres (trois pages où Nostradamus nous explique qu'avant il avait une femme et deux enfants mais qu'il sont morts de la peste, halala, TIENS JE ME DEMANDE SI CA VA PAS AVOIR UNE INCIDENCE DANS LES TOMES SUIVANTS clin d’œil)
Voilà, en conclusion : c'est très beau, mais assez vide, pas de situations qu'on ait vu mille fois. J'aurais aimé que le scénario fut le diamant dont le dessin eut été l'écrin mais dans la vie on a pas toujours ce qu'on veut.