Ce premier tome réuni une succession d'histoires concernant la Suicide Squad. Tous les récits ne se valent pas, mais ils ont le mérite d'avoir plusieurs fils rouges. On se surprends à prendre plaisir à suivre l'évolution de personnages peu recommandables (coucou captain boomerang!).
Bien que le style graphique et visuel ai franchement vieilli le propos est parfois encore très contemporain, comme on peut le voir dans le chapitre sur Guillaume Hell, simple et efficace. On y retrouve un vernis "Comics code authority" qui est équilibré par une violence édulcorée mais suggérée et surtout l'aspect irrévérencieux de certains personnages . On suscite l'intérêt par un aspect espionnage et politique sur fond de guerre froide. De plus, les missions qui sont confiés à l'escadron sont à leur hauteur.
Il ne s'agit pas de sauver le monde mais d'agir dans l'ombre. Selon moi les personnages qui s'en sortent le moins bien sont les "heros" tels que Bronze tiger. Leurs motivations et leurs intérêts à collaborer pour de telles missions sont peu convaincants.
L'humour est étonnamment présent au sein des récits. On regrettera néanmoins que ce dernier fasse retomber la tension de certaines confrontations qui auraient pu être épiques.
Il est également facile de rentrer dans cet univers sans avoir un bagage énorme en DC comics. Les personnages principaux sont généralement suffisamment bien introduits pour que Google ne soit pas nécessaire toutes les deux pages. Si vous arrivez à passer au-delà de l'aspect visuel parfois (souvent) kitsch ce premier tome a beaucoup à vous proposer.
De plus le film Suicide SQUAD qui sortira en 2021 semble d’avantage s'inspirer de ces récit-là, ce qui je l’espère sera annonciateur d'un film beaucoup plus intéressant que la version de 2016.