C'est marrant en lisant un titre comme celui-là et au vue de la couverture, j'étais certains que ça serait une bd franco-européenne, d'humour un peu absurde.
Quel donc, ne fut pas ma surprise de m'apercevoir qu'il s'agissait d'une authentique bd américaine et d'une satire au vitriol de la crise des subprimes, de la globalisation et de l'écroulement du rêve américain. Le début du volume qui commence par un super héros qui va dans les bas quartier, non pas pour combattre la pègre, non pas pour aider les pauvres, mais leur faire des discours de motivations expliquant qu'ils sont les seuls responsables de leur ratage. Et la révélation de s'apercevoir qu'un des responsables de leur malheur, c'est lui.
Et puis, au fur et à mesure de la lecture, j'ai quand même trouvé ça sacrément bordélique. Alors, ok, c'est super rigolo cette déconstruction à la fois des super héros et du rêve américain (le fameux "si tu veux, tu peux") et de voir des gens se battre contre la "main invisible du capitalisme" mais au bout d'un moment j'ai fait une overdose.
Overdose de personnifications de concept, overdose de satire sur l'actualité américaine qui paraissent datées après 2010, overdose de jeux de mots débiles. J'aurais adoré que la suite de la bd se concentre plus sur des concepts globaux plutôt que de devenir une satire (parfois un peu lourde) de ce qu'il s'est passé durant la crise des subprimes.
Ceci dit, ça à le mérite de faire plus intelligent qu'une bd Marvel ou DC. C'est déjà ça de gagné.