Depuis le diptyque Tao Bang, achevé dans la douleur, le duo Vatine/Cassegrain rêvait de se reformer pour repartir sur des aventures fantasy dans des décors et des paysages grandioses. L’expérience de Didier Cassegrain sur un Conan nous a montré une nouvelle fois son attrait et son amour des grands espaces et des armures rouillées. Entre-temps un certain Game of Thrones est passé par là, colorant tout projet de fantasy d’une touche de politique complexe.
Annoncé depuis quelques temps et ne jouissant pas de la vitesse du process industriel de la grande saga Delcourt, Sa majesté des ours risque de pâtir de la concurrence avec Les 5 Terres. A la lecture de ce premier tome introductif on sent pourtant de vraies qualités narratives ne serait-ce que dans la volonté d’aller vite. En quelques pages on apprend beaucoup de choses sur le background, la géopolitique de ce monde et des secrets familiaux qui auront à coup sur des incidences sur la marche de l’histoire. Le jeune prince est envoyé en mission avec son maître d’armes et son amie d’enfance et partenaire d’entraînement suite à une révélation fantastique faite au roi des ours. Dès la première séquence on découvre le frère chef de guerre très méfiant envers une reine versée dans les arts noirs, un amour d’enfance d’un prince confronté à ses devoirs diplomatiques, et maints autres agents de l’Etat partis donc à la grande aventure. Une fois quittés les palais froids des Ours on vogue sur des mers dangereuses et découvre des panorama grandioses dignes de toutes belle aventure de fantasy.[...]
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