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A l’abris dans une grotte au fin fond du monde d’Hinim, une vieille taupe nommée Baba Mola, guide les jeunes enfants de différentes espèces animales en leur contant, chaque soir, des histoires de manière unique, pour qu’ils comprennent le monde extérieur. Ainsi, celle dont on apprendra qu’elle souffre de cécité et que c’est cela qui lui a sauvée la vie, égrène des contes où se mêlent personnages fantastiques et divinités. Chaque mot est important et chacun des contes révèle sa propre morale...
C’est à la période de Noël que Josselin Billard a fait une rencontre qui a initié son travail sur cet univers assez fantastique. En attendant de dessiner le tome 3 de « Gregory Sand », il a continué à étoffer son récit pour le mettre en image lorsqu’il s’en sentirait prêt. Et c’est bien des mois et quelques réécritures plus tard que prendra forme ce qui deviendra le premier tome des « Contes du Givre ». Tout a été pensé par l’auteur qui a murement réfléchi ses choix graphiques et scénaristiques afin de nous livrer son œuvre dans un très bel « écrin », constitué d’un album au format comics, couverture cartonnée et dos toilé. C’est aussi à Mickaël Géreaume et Komics Initiative, sa maison d’édition indépendante, que nous devons ce bel objet qui est passé par un financement participatif avant une nouvelle vie en librairie.
Depuis le temps qu’il murit son projet, Josselin Billard a pu peaufiner ses contes nous proposant une vision assez originale, bien que sombre, d’un monde nait de son esprit. C’est un univers que l’on pourrait qualifier de « dark fantasy », un peu dans la même veine que « Dark Crystal », « Labyrinthe » ou encore « Legend ». De son propre aveu, l’auteur a été marqué très jeune par les mythes antiques et les légendes. C’est surement pourquoi, il a décidé d’intégrer dès le départ une cosmogonie de son monde d’Hinim et de documenter en fin d’ouvrage une généalogie des divinités ainsi qu’une synthèse des différents habitants mais aussi des artefacts. Montrant une nouvelle fois que beaucoup de choses ont été réfléchies en amont. Cela n’empêche pas que le deuxième tome nous propose une actualisation assez conséquente de ces éléments.
Le coup de crayon et les couleurs de Josselin billard sont relativement fluides et artistiques. L’auteur nous fait passer d’un conte à l’autre par ses modifications graphiques. Chaque conte est dessiné avec un style différent pour lui donner une identité propre et s’adapter au message que veut faire passer l’auteur. Peut-être également pour montrer qu’il s’agit de récits raconter sur plusieurs soirs. En effet, on ne raconte pas les choses toujours de la même façon, cela dépend de notre humeur et de bien d’autres paramètres. On apprend en lisant la postface que l’utilisation de styles visuels différents correspondent aussi à des hommages adressés aux grands dessinateurs qui l’ont marqué. En outre, d’autres artistes ont accepté de se prêter au jeu des fanarts rassemblés dans les annexes en fin d’album.
Enfin, je suis assez curieux de nature et j’aime beaucoup les œuvres qui me permettent de découvrir ou d’apprendre de nouveaux mots. Personnellement je ne connaissais pas les termes « Coryphée » ou « Harfang » cela m’a donné l’occasion d’en chercher la signification. Bien que les contes relèvent plutôt de la littérature jeunesse, cette œuvre-là convient mieux à un public mature plus à même de comprendre et d’apprécier la poésie de cet univers dont un deuxième volume prolonge les aventures. Malheureusement, je n’ai pas encore eu le temps de le lire. En effet, celui-ci est venu compléter ma PAL, déjà assez conséquente. Néanmoins, la lecture bien que tardive de ce premier tome m’a donné l’envie de ne pas attendre encore 1 an avant d’en découvrir la suite.
Version illustrée : http://www.artefact-blog-bd.com/serie-a-suivre/les-contes-du-givre/
Créée
le 26 juin 2021
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