La première b.d. de Gotlib inspirée du Mad Magazine (bien avant rhâ-gnagna), compil de faux reportages sur les banalités du quotidien des années 60, avec le grand Goscinny au scénar, qui il faut l'avouer, a une maîtrise plus fine du nonsense et sait y glisser une touche de satire. A la base inspiré par le style cartoon de franquin dans Gai-Luron, la patte graphique de Gotlib évolue et s'inspire d'un dessinateur de Mad, Bill Elder. Un graphisme plus raide, plus pince-sans-rire, qui se prête mieux à la fine ironie de Goscinny.
Certaines histoires ont mal vieilli, parce qu'il est difficile de se replacer dans le contexte des sixties, d'autres provoquent toujours des éclats de rire jouissifs.
Mes préférées ça reste le journal de l'élève Chaprot, le Petit Nicolas en plus con, version dernier de la classe, 20 ans plus tard je peux les relire en explosant de rire comme quand j'étais ado. Gotlib (qui a fait les scénars tout seul) s'amuse à saccager la langue française avec des fautes d'orthographe énormes, et y case en loucedé des sous-entendus de mauvais goût qu'on redécouvre avec bonheur une fois adulte.