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Ce tome est la suite directe de Ami du mystère: le jour est la nuit. Il est initialement paru en 2015, avec un scénario de Serge Lehman, des dessins de Gess, une mise en couleurs réalisée par Delf...
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le 14 juil. 2019
BD franco-belge de Serge Lehman et Stéphane Girard (Gess) (2015)
Théo Sinclair est mort, mais dans Les Grandes Profondeurs, ce deuxième tome de L’Œil de la Nuit, il va mieux. En fait, entre ses pouvoirs de vision nocturne et son cœur artificiel, c’est Daredevil et Iron Man en une seule personne et avec cinquante ans d’avance.
Dans ce chapitre, il va remonter la piste de ses attaquants, les anarchistes voleurs du Mercur-X, et découvrir un sombre aspect de son passé en même temps qu’une créature mystérieuse et terrifiante qui hante les fonds marins, au large de Gibraltar.
Comme je l’avais mentionné pour ma chronique du premier tome, L’Œil de la Nuit voit le tandem Serge Lehman (scénario) et Gess (dessin) reprendre leur œuvre de dépoussiérage des héros européens du début du XXe siècle, commencée avec La Brigade Chimérique (et déclinée, entre autres, dans Masqué).
Du coup, au-delà du personnage du Théo Sinclair – avatar du Nyctalope de Jean de la Hire, modifié pour des questions de droits – on voit apparaître en creux tout un contexte merveilleux-fantastique, avec ses peuples extra-terrestres potentiellement hostiles, ses civilisations anciennes disparues, ses mystiques aux pouvoirs hors du commun.
On croise des références aux œuvres de Jules Verne (Robur et Némo sont mentionnés), mais également à H.G. Wells (les Martiens qui débarquent dans le Surrey) et à la Ligue des Gentlemen Extraordinaires. La narration prend également des détours inattendus, avec un flashback raconté sous la forme d’un feuilleton illustré, dans le plus pur style Belle époque.
Après, le personnage du héros qui se dessine à la fin de ce deuxième tome est certes héroïque, mais pas forcément très sympathique: le jeune homme souffreteux se métamorphose en surhomme arrogant et animé plus par la vengeance que par la justice, parfois à la limite de la cruauté.
Tout cela attise ma curiosité: le contexte est épatant, les personnages sont intéressants; seule la méta-intrigue – si tant est qu’elle existe – me semble un peu nébuleuse encore. Mais ça me de donne envie de lire la suite, ce qui est sans doute le but de la manœuvre. En résumé, un très intéressant deuxième tome.
Créée
le 25 sept. 2015
Critique lue 152 fois
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