Babelio m’a sollicité plusieurs fois pour des masses critiques ce mois-ci. Je n’ai répondu qu’à celle-ci. J’avais envie de lire une bande dessinée et celle-ci avait l’air d’être originale et un brin mélancolique. Je me suis dit que ça reflétait mon état d’esprit et la saison qui s’annonce un peu morose.
Je ne puis dire que j’avais tort sur l’ambiance. L’histoire de cette pianiste est loin d’être rose. Son histoire commence dans un orphelinat durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est avec son frère au milieu d’autres enfants. Ils sont tous juifs. Les Allemands ne sont pas encore arrivés dans ce petit havre de paix.
Un soir, Anna sort avec son frère, Dorian, et sur le chemin du retour, elle perd sa main. Quand elle s’en rend compte, elle retourne sur ses pas, mais il n’y a aucune trace de son petit frère. Elle est désespérée, pourtant elle ne peut rester dehors trop longtemps sous peine de se faire découvrir. Elle retourne à l’orphelinat le cœur serré. Dès qu’il pourra, son frère la rejoindra, cet espoir ne l’a jamais quitté. 15 ans plus tard, elle est de retour dans cette ville qui a vu le drame. Elle est persuadée que son frère viendra à sa représentation. Dorian pourra réentendre cette mélodie qu’elle jouait pour lui. Ce sera comme un appel.
A-t-elle raison d’espérer ou le fait-elle en vain ? Cette question la taraude et la tourmente. L’espoir est toujours là, mais le doute l’assaille. Combien de personnes lui on dit que c’était vain que Dorian ne reviendrait plus. Anna a continué à remplir leur cachette secrète de lettres dans l’espoir qu’il les lise un jour.
La suite de ma chronique
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