Bien réfléchi, je change d'avis
J'avais beaucoup apprécié cette BD à ma première lecture, et l'avais rangée dans un coin de ma tête sans trop y repenser. Puis je suis tombée par hasard sur cette vidéo :...
Par
le 26 juil. 2018
15 j'aime
Dans Les Petites Victoires, Yvon Roy nous livre un récit autobiographique poignant sur sa relation avec son fils, diagnostiqué autiste. L’histoire navigue entre les défis quotidiens, les moments de découragement, et ces petites victoires qui donnent tout leur sens au titre. Si l’émotion est au rendez-vous, le récit oscille parfois entre sincérité brute et une vision un brin idéalisée des épreuves.
Le point fort de cet album réside dans sa capacité à aborder un sujet complexe avec une légèreté bien dosée. Le trait simple mais expressif de Roy accompagne parfaitement le ton : on rit, on pleure, on s’émeut de ces instants où un simple sourire ou une avancée minime devient un triomphe. L’humour, discret mais efficace, sert à contrebalancer les moments plus sombres, rendant l’histoire accessible sans jamais minimiser les enjeux.
Cependant, cette légèreté peut aussi être une faiblesse. Par moments, le récit semble édulcorer les aspects les plus durs de la situation, donnant l’impression que tout finit par s’arranger grâce à la simple volonté et à l’amour. Bien sûr, l’optimisme est une force, mais certains lecteurs pourraient trouver que le récit manque un peu de rugosité pour vraiment capturer toute la complexité du sujet.
Graphiquement, Yvon Roy privilégie un style épuré, presque naïf, qui met en avant les émotions des personnages. Les expressions, les gestes, tout est pensé pour traduire l’intimité des relations et les tensions qui traversent l’histoire. Cependant, ce minimalisme peut parfois laisser une impression de répétition visuelle, sans grande prise de risque artistique.
Là où Les Petites Victoires brille, c’est dans sa sincérité. Roy partage son expérience sans détour, et cette authenticité transparaît dans chaque page. Le message est clair : même dans les moments les plus difficiles, il y a toujours des raisons de se réjouir, de célébrer ces petites victoires qui rendent la vie supportable. Mais pour les lecteurs en quête d’un traitement plus nuancé et réaliste, l’optimisme constant du récit pourrait sembler un peu trop appuyé.
En résumé, Les Petites Victoires est une œuvre touchante, portée par une grande sincérité et un humour bienvenu, mais qui reste parfois trop douce pour pleinement capturer la complexité de son sujet. Un album à savourer comme un rayon de soleil après la pluie, même si tout n’est pas complètement sec.
Créée
il y a 3 jours
Critique lue 2 fois
D'autres avis sur Les Petites Victoires
J'avais beaucoup apprécié cette BD à ma première lecture, et l'avais rangée dans un coin de ma tête sans trop y repenser. Puis je suis tombée par hasard sur cette vidéo :...
Par
le 26 juil. 2018
15 j'aime
Pour Marc et Chloé, la vie est magnifique. Ils s’aiment, ils viennent d’avoir leur premier enfant et ils ont des amis avec qui ils s’entendent à merveille. Bref, tout leur sourit. Mais après dix-huit...
Par
le 11 mai 2017
9 j'aime
Un auteur de BD qui arrive à faire comprendre à ses lecteurs, sans que ça n'ait de lien direct avec le récit, qu'il a une grosse bite, moi je dis : chapeau ! L'intrigue est moyenne. C'est pas...
Par
le 18 sept. 2018
3 j'aime
2
Du même critique
Avec Tintin au Tibet (1960), Hergé délaisse les complots internationaux et les méchants moustachus pour offrir une aventure profondément humaine et émouvante. Ici, pas de gangsters ni de trésors...
le 20 déc. 2024
3 j'aime
7
My Liberation Notes n’est pas une série qui te happe avec des explosions, des twists spectaculaires, ou des méchants machiavéliques. Non, c’est une invitation à t’asseoir avec une tasse de thé et à...
le 19 nov. 2024
3 j'aime
9
Avec Nigredo, l’œuvre au noir, premier tome des Chevaliers d’Héliopolis, Alejandro Jodorowsky nous plonge dans une épopée alchimique où les symboles ésotériques côtoient l’extravagance narrative, le...
il y a 5 jours
2 j'aime