Quantum & Woody fait parti de l’univers Valiant. Si cela ne vous dit rien, c’est normal, c’était jusqu’à présent mal édité et abandonné faute de vente par le précédent éditeur. L’univers Valiant est pourtant un univers super héroïque semblable aux deux majors que sont Marvel et DC. Fort tout de même d’un univers des plus prometteurs, la jeune équipe de Bliss Comics a décidé de reprendre le bébé après l’abandon par Panini Comics. Grand bien leur en a pris tant les récits proposés pour le moment sont de bonne qualité. En particulier ce Quantum & Woody, qui est un véritable coup de cœur.
Eric et Woody sont deux frères. Eric, fils naturel de leur père, est afro américain, Woody fils adoptif est blanc. Eric est un militaire calme et sérieux. Woody, lui, est un arnaqueur vivant au profit des femmes qu’il peut séduire. Si ils étaient inséparables jeune, ils ne peuvent maintenant plus se saquer. A la mort de leur père, les retrouvailles ne vont pas se passer comme prévu et ils seront victimes d’un accident scientifique, leur conférant alors des pouvoirs nucléaires. Le problème c’est que pour survivre à leurs pouvoirs, ils doivent rester ensemble… tout les sépare et pourtant il leur faudra apprendre à être complémentaire. Ah oui, il y a un bouc avec des supers pouvoirs aussi.
Avec Quantum & Woody, on le comprend dès la vision de la couverture et de son titre sobrement intitulé « les pires super-héros du monde« , nous sommes devant un comics irrévérencieux qui ne se prend pas au sérieux. Et autant dire qu’il le fait très bien. Cette première histoire de ce duo improbable (trio avec le bouc ?) est en réalité une véritable origin story qui se tient en un tome. Ce qui laisse présager une suite encore plus folle une fois affranchie du devoir de présenter les personnages. Le scénariste James Asmus est toujours juste dans la caractérisation de ses personnages et on s’attache très rapidement à nos deux ratés avec leurs dualités et leurs égaux surdimensionnés. Les personnages secondaires et méchants ne sont pas en reste non plus et nous livre de grands moments de loose. Les gags s’enchaînent très rapidement et font souvent mouche, que ce soit au niveau des dialogues ou du visuel. Tom Fowler le dessinateur, nous livre d’ailleurs un travail remarquable, avec un trait entre le réaliste et le cartoon, ce qui donne un certain dynamisme aux cases et au récit.
Coffee Quest