Les porteurs d’eau, ce sont ces équipiers qui se mettent au service de leur leader dans les courses cyclistes notamment en allant lui chercher des bidons d’eau, un rôle souvent ingrat qui consiste à sacrifier ses ambitions personnelles pour faire briller le leader de l’équipe.
C’est également le titre de cette bande dessinée de Fred Duval et Nicolas Sure qui prend place dans le milieu du cyclisme.
Une histoire originale qui explore la face sombre de la petite reine puisqu’il est question de dopage et de cyclistes en devenir qui ont décidé de franchir le Rubicon (à Maubeuge) et de se fournir en produits dopants pour percer dans le milieu. Malgré ces sombres intentions on se prend d’affection pour nos deux apprentis coureurs porteurs d’eau qui se retrouvent pris dans un engrenage qui les dépasse. Pourchassés à la fois par la mafia et les douanes françaises, nos deux gregario tenteront de trouver des soutiens au sein de la grande famille du vélo. Si le ton et les dialogues peuvent paraître parfois un peu forcés (en mode cavale ou bien) le scénario tient la route. C’est le cas de le dire car la route il en est beaucoup question au cours cette cavale à travers la France qui nous mène jusqu’aux mythiques pentes du Mont-Ventoux. La découpe de la narration sous la forme d’étapes sur la carte de France est d’ailleurs une excellente idée.
Une histoire captivante et bien plus rythmée qu’une étape de plaine.