Bell de jour, le diable et son sabbat touristique

La série est lancée, on a nos personnages, on commence à connaitre leurs petites manies, que ce soit psychanalysante pour Elliphas (dans une situation d'arrosé arroseur donc), brute de décoffrage pour notre ami au crâne chauve et pleine d'une classe sans pareille pour notre cocaïnomane occulte préféré.

Le trait toujours aussi agréable part cette fois de Jerusalem où on rencontre rien de moins que ... le Diable. Ou plutôt un grand Diable qui discute avec un diablotin, lui-même logé dans un magnifique corps de femme nue, posant pour le grand Diable qui lui prend des photos. Il aime ça prendre des photos, il est à la pointe du progrès le Diable, il a même le téléphone, c'est vous dire ! Un rapide retour vers Bell qui s'emmerde à Londres permet de retrouver des religieux d'une confrérie secrète, appelant Bell à la rescousse pour tenter d'empêcher une catastrophe plus réelle que mystique.

Bell a donc 7 jours pour tenter d'affronter le Diable, 7 jours avant que le Diable ne puisse sortir de Jerusalem et abatte ses fléaux et tentations à travers le monde. Tout un programme.

Le scénario est donc diablement à la hauteur, le rythme est parfaitement tenu, l'humour omniprésent sans perdre ce charme qui repose dans cette ambiance surannée, un peu glauque et sympathique. Les dialogues mythiques s'enchainent parfaitement et l'ensemble des promesses sont remplies, un voyage génial où un bon coup de pistolet vaut tout de même mieux que le verbe créateur, à noter que Bell est écossais, pas anglais et qu'il est prêt à se faire tirer dans la jambe pour qu'on sache la différence. Une réussite donc.

Tome 1 : http://www.senscritique.com/bd/Le_Mexicain_a_Deux_Tetes_Professeur_Bell_tome_1/critique/12828005
Tome 3 : http://www.senscritique.com/bd/Le_Cargo_du_Roi_Singe_Professeur_Bell_tome_3/critique/12828017