Un tome très sympa inspiré par le célèbre conflit entre les familles Hatfields et McCoys, débuté en 1863, officieusement terminé en 1891… officiellement en 2003. Étant passionné par les querelles de voisinages, le rôle des antagonistes de ce tome m'a tout autant intrigué que leurs modèles de la vraie vie de la réalité véritable.
Une bonne partie des gags sont plutôt enfantins et pas forcément des plus inspirés (on retrouve le même type de blague dans des shorts inspirés par ce conflit comme dans A Feud There Was de Tex Avery ou dans Pass the Biscuits, Mirandy! de Walter Lantz), les deux familles étant réputées pour leur inhabileté à viser ; l'une étant connue pour avoir des grandes oreilles, l'autre de grands nez ; on retrouve un côté « miroir » concernant les deux familles, même habitat, même composition familiale… bref, des gags pas forcément extrêmement originaux, mais qui ont tout de même leur petit effet. Idem au sujet de la blague de Lucky Luke élu en tant que maire, porter aux nues par la foule avant d'être vilipendé deux cases suivantes : une blague simple, mais efficace. Enfin, le passage concernant le propriétaire du saloon qui passe son temps à le reconstruire n'est pas sans me rappeler l'épisode sur la construction de la muraille par Tuong Lu Kim dans South Park… ou certaines actions de l'IRA c'est au choix (l'un étant plus anachronique que l'autre).
Certaines phrases font mouche, comme le croque-mort qui demande à Lucky Luke de bien apprendre à tirer aux deux familles car « il faut bien que tout le monde vive ». Niveau visuel, outre le gag des dynamites dans le panier d'osier, ce tome a droit à de superbes dernières pages : une nuit d'incendie (quasiment) tout en noir et rouge suivi d'un lever de soleil en jaune et en bleu uniquement.
Il ne me semble pas que j'avais déjà lu ce tome par le passé. En tous cas, il rentre directement dans mon top 3 de la saga.