Fin du troisième millénaire… L’Union Galactique a adopté le Segmentisme depuis que les 7 Guides immortels ont mis en place ce fonctionnement jugé parfait pour la société. A 7 ans, chaque individu est soumis à un test identifiant ses dominantes psychologiques qui déterminera sa future affectation à l’âge de 21 ans. Ce test d’Armaguédon permettra de savoir dans quelle secteur de la galaxie l’envoyer : l’ordre, le travail, la jouissance, la créativité, l’échange, la guerre ou la spiritualité. Enfant rebelle et impertinent, Loth Lungren se voit désigner la planète guerrière Néo-Sparte. Lorsque l’heure d’y partir arrive, le jeune homme manque accidentellement sa navette et se fait arrêter pour refus d’affectation. Jugé rapidement, en même temps que la belle Jezréel Seth, condamnée à deux ans de prostitution sur Sodoma pour refus de participation à une orgie, Loth voit son avenir s’écrouler. Pourtant, entrainée par sa co-détenue, il va s’évader et rejoindre un groupe rebelle qui vise à percer le secret des Guides…
Toujours aussi prolifique à déjà 68 ans, Juan Giménez revient chez Glénat avec une nouvelle série de SF. Quelques mois après le diptyque La Dernière Vie (paru chez Le Lombard), le dessinateur argentin s’associe avec Richard Malka. Cet avocat à la carrière hors du commun n’en est pas à son coup d’essai en BD, puisqu’il a déjà tâté différents registres, du polar (Pulsions, avec Corbeyran) à l’humour politique (La Face karchée de Sarkozy), en passant par la saga familiale (L’Ordre de Cicéron). Et pour s’attaquer à ce nouveau genre, il collabore donc avec une pointure, ni plus ni moins que l’auteur de La Caste des Méta-Barons. Ensemble, ils dépeignent un avenir à la fois comique et inquiétant. Le scénariste use de ses connaissances en matière de droit et de justice pour créer un monde où les hommes et les femmes se verraient choisir un destin déterminé en fonction de leur psychologie. Un moyen détourné mais franc de notre propre société comme seule la SF peut le faire. Si certains éléments, comme les rebelles qui souhaitent humaniser leurs mondes, restent classiques, la présence d’humour, d’action, de mystères et de critiques acerbes valent la lecture. Au dessin, si les personnages de la couverture rappellent les poupées des Thunderbirds, le reste est magnifique et Juan Giménez montre une fois encore tout son talent graphique et narratif et sa parfaite utilisation des couleurs directes.
Une plongée nostalgique et envoutante dans les grandes heures de la science fiction !
Gatcha
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le 29 août 2012

Modifiée

le 29 août 2012

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