Un dur réveil dans une autre réalité

Bien que le setting de l'école nous ait familier et que le type de manga, shojo, peut donner l'illusion d'une histoire de tranche de vie, le texte nous fait bien comprendre qu'il en sera rien.

Le lycée n'est qu'un microcosme de ce qu'est la vraie vie et l'héroïne a décidé de se mettre du côté des forts pour éviter le harcèlement est toujours avoir une bonne situation sociale dans la classe auprès de la fille la plus populaire. Même si elle ne participe pas au harcèlement en lui-même, elle ne défend pas non plus ses victimes. Dès le départ, alors qu'on la voit arriver au lycée, elle passe devant un SDF et s'apprête a agir comme les autres en l'ignorant et est surprise de voir une des élèves de son lycée l'aider.

Car après tout pourquoi aider quand on est bien lotis et que l'aide qu'on apporte dérangerait cette équilibre?

C'est cette équilibre qui se retrouvera brisé par un accident de bus lors d'une sortie.

Il y a des morts.

Notre héroïne est perdue et horrifiée et trouve des camarades de classe qui essaie de survivre.

Et c'est là, hors de la hiérarchie de l'école, dans un nouveau microcosme ou les pouvoirs d'antan n'existe plus, que le groupe se retrouve. Une blessée corporellement... et une autre mentalement, qui vois dans la mort de ses anciennes ennemis un coup du destin.

Elle a une arme.

On se doute de qui a le pouvoir maintenant.

On est plus obligé de tenir la charade. Les fautes des uns comme des autres ressors alors que le groupe n'a pourtant que sur lui-même sur qui compter.

La fin du volume laisse deviner que les morts dans le bus ne serons pas les seuls.

Ce premier volume met vraiment en avant la complexité de tout les personnages et il est dur d'en blâmer un plus que l'autre alors qu'ils se retrouvent dépourvue de toute sécurité. Est-ce vraiment l'endroit et le moment pour régler ses comptes? L'héroïne aussi est intéressante de par son désir de rester dans les rangs et éviter les problèmes, même si cela signifie marcher sur les autres. Avec l'idée que les gens se font du shojo, on s'éloigne vraiment d'héroïne qui se sacrifieraient les premières.

Je conseille vraiment ce manga. Keiko Suenobu sait y faire en matière de shojo sombre.