Dans le monde de Soleil froid, la Grande Peste – une variante de la grippe aviaire – a tué près de 90% de la population. Un ancien soldat d'élite arpente les ruines du monde ancien à la recherche de réponses – et peut-être d'un espoir.
Suite du premier tome, H5N4, L.N. reprend les mêmes codes du post-apo: la civilisation revenue à l'état sauvage, les petites communautés de survivants, parfois hostiles, la menace des oiseaux porteurs de vecteur. Et puis il y a ces soudains et fascinants rush d'hypertechnologie.
En fait de réponses, ce deuxième tome apporte surtout son lot de questions, et pas des moindres. D'un côté, c'est une bonne chose de prendre l'histoire à contre-pied avec des révélations, d'un autre je m'inquiète un peu de savoir comment ce qui semble être une trilogie va se terminer.
En effet, Soleil froid est une histoire sur un rythme plutôt lent. Il y a un côté contemplatif dans les scènes de destruction et les paysages où la présence de l'humanité se fait de plus en plus ténue.
Ce tome a également tendance à abuser des flashbacks qui arrivent sans crier gare. J'ai parfois eu du mal à comprendre les enchaînements de scènes. Il y a également quelques éléments de l'histoire qui, pour le moment, ne font pas vraiment de sens.
Mais l'un dans l'autre, c'est maîtrisé et intéressant. Le couple formé par le héros – anonyme – et sa mule cybernétique est curieux, mais je me demande où l'auteur – Jean-Pierre Pécau – veut en venir. C'est d'ailleurs la grande question de cette histoire.
Espérons que le troisième tome résoudra toutes ces questions de façon satisfaisante. En l'état, Soleil froid, également servi par le trait de Damien, a plus de points positifs que de négatifs, je n'aimerais pas que cet avantage soit galvaudé par une fin frustrante.