Lycéen surdoué et blasé de tout, Ren Hiyama considère le monde qui l'entoure comme totalement stupide et peuplé de déchets, d'ânes bâtés. Il n'a qu'une idée en tête : changer radicalement la face de la société, quitte à la détruire. C'est alors qu'il rencontre Itsuki Kuonji, célèbre hypnothérapeute aidant parfois la police dans certaines enquêtes. Voilà une "arme" éveillant l'intérêt de Ren. Suite à cette rencontre il étudie l'hypnose et se met à manipuler ses camarades pour échafauder son plan destructeur.

Difficile de ne pas faire le rapprochement avec Death Note en parcourant cette trilogie imaginée par un duo de jeunes auteurs, tant les personnages et le schéma scénaristique semblent être calqués sur le manga mondialement célèbre. C'est justement sur ce point que le bât blesse. Malgré de bonnes idées, Lost Brain est loin de pouvoir tenir la comparaison sur le plan qualitatif.

Au dessin, Akira Ôtani s'en sort assez bien malgré quelques maladresses. Son trait manque d'un peu de force et la mise en scène est un peu trop sage. On soulignera d'ailleurs le look de Ren, très proche de Light, le anti-héros de Death Note, et des plans qu'on croirait directement pompés sur l'oeuvre.

Du côté du scénario, Tsuzuku Yabuno a choisi une base originale pour son récit. L'hypnose, on connait pour en voir régulièrement dans des spectacles de magie, mais en bande dessinée comme en manga il faut reconnaître que ça n'est pas courant ! D'autant plus que son utilisation se fait de différents point de vue. Tandis que Ren s'en sert comme arme en manipulant la volonté et la mémoire de ses semblables, Itsuki Kuonji, en tant que thérapeute, use de l'hypnose pour analyser, sonder la conscience des gens. Et par son rôle auprès de la police, il se retrouve opposé au lycéen machiavélique.

Cette originalité et les quelques idées intéressantes qui subsistent ne font malheureusement pas tout. Même si le récit sait être un minimum accrocheur, certains éléments sonnent faux, apparaissent précipités ou trahissent parfois une naïveté malvenue dans une œuvre se voulant complexe.

Lost Brain ne manquait pas de potentiel sur le papier, mais le résultat est gâché par ces défauts flagrants. Et avec les influences en tête, cet ersatz de Death Note n'a plus aucune chance de relever l'intéret.
BAC
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le 19 mai 2010

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