Magica est une expression japonaise qui pourrait se traduire par "Incroyable" et sert souvent à décrire l'ébahissement. Et c'est vraiment tout le contraire de ce manga que j'ai trouvé au mieux naïf et au pire mal écrit.
Le point fort de ce manga, c'est sa présentation, qui est impeccable : la couverture comporte des mots en dorés, les pages sont intégralement en couleurs. Il y a pas à dire, c'est un très bel objet et il est impeccable.
Bon niveau graphique, c'est assez mignon, la mise en page est impeccable, mais faut aimer le style de Yuzuko Hoshimi qui fait parfois "dessin d'enfant avec parfois des proportions un peu hasardeuse et des taches de couleurs. On a l'impression d'un truc colorisé par un enfant, avec beaucoup de couleurs pastelles.
Mais là où ça pêche c'est l'histoire. On nous raconte qu'on va être plongée dans un monde fantastique, avec des histoires de conte incroyable... et au final on a droit à quatre courtes histoires, reliées les unes et les autres par un final. Celle-ci sont souvent narrées en off.
Je ne sais pas si c'est du à une mauvaise traduction ou à la manière d'écrire de l'auteur mais la plupart du temps j'ai eu du mal à me plonger dedans. J'ai trouvé le tout vraiment très brouillon avec l'impression qu'on essayait de cacher derrière un style d'écriture, des histoires simple et pas très bien racontée : celle d'un vampire qui élève une cyclope, celle d'un dragon aux écailles arc-en-ciel qui va revivre grâce à un peintre, celle d'une femme-vase que j'ai eu du mal à comprendre.
A tout prendre l'histoire sur les dragons, dont les écailles servent à faire des médicaments et dont on cache aux enfants l'exploitation était la plus intéressante. C'est celle qui est la plus aboutie par sa longueur et par son côté "central" mais ça n'est pas non plus ultra-révolutionnaire.
Je pense que ce manga ne ressortira plus vraiment de la bibliothèque.