Win my son
Dire que cette BD ne m'avait pas attirée plus que ça en première lecture ! J'avais alors parcouru une dizaine de pages puis plus rien ! Mais parfois, il faut savoir laisser reposer une œuvre pour y...
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le 8 nov. 2024
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Dire que cette BD ne m'avait pas attirée plus que ça en première lecture ! J'avais alors parcouru une dizaine de pages puis plus rien ! Mais parfois, il faut savoir laisser reposer une œuvre pour y revenir au bon moment. Entre-temps, j'ai découvert Les Pizzlys du même auteur et, après avoir tout simplement adoré, j’ai eu envie d’en découvrir plus sur Jérémie Moreau. Simple, pour ça, il suffisait de retourner du côté de Max Winson, qui attendait patiemment sur mes étagères. La pause entre les deux sets aura été longue, mais cela valait le coup d'attendre.
Alors, au début, j'ai eu l'impression d'être tombé en pleine fantaisie. Voyez-vous, on y parle d'un jeune Français invaincu sur le circuit ATP et vainqueur de 24 tournois du Grand Chelem. Ahah, mais sur quelle planète vit-on là ? 🤣🤣
Puis, au fil des pages, je me rends progressivement compte que nous sommes bien dans le monde de l'imaginaire, mais pas celui que je pensais initialement. Ici, c'est une véritable tragédie au sens de la mythologie grecque qui se déploie sous nos yeux. Max est une sorte de dieu vivant sur Terre mais isolé de tout ce qui échappe à la victoire. Un dieu dont la carapace se fissure peu à peu, le poussant à découvrir un monde d’émotions, sa propre fragilité, et le courage d'affronter tout cela. Notre Max est prisonnier de son conditionnement, et il va devoir se battre pour s’en libérer. Est-ce en quittant son statut de dieu vivant qu'il arrivera à déployer ses ailes ?
Cette tragédie nous offre de vrais moments de beauté, que le trait doux de Jérémie Moreau exprime avec une grande sensibilité. Une douceur due sans doute à sa technique : un début sur Photoshop pour les esquisses et la composition, puis un retour au papier pour la texture et le trait final, et enfin des finitions au pinceau avant un dernier passage sur Photoshop.
Fun fact : quand il sort Max Winson en 2014 – sa toute première BD en tant qu'auteur-dessinateur – il avait une vraie volonté de travailler en noir et blanc, alors peu intéressé par la couleur. Lors de cette sortie, il dira même au cours d'une interview :
Les grands livres qui m’ont vraiment laissé pantois, qui m’ont happé dans la narration, ça a presque toujours été du noir et blanc. Je crois que la couleur rajoute quelque chose qui me gêne un petit peu dans la lecture. Je dis ça, je ferai sûrement plein de bandes dessinées en couleur après.
Eh oui mon petit, eh oui !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste BD et comics Franco-Frenchy : ho que oui, par ici mon petit !
Créée
le 8 nov. 2024
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