En 1994, alors que Lewis Trondheim commençait à peine à créer l'univers des albums de Lapinot moderne (Lapinot et ses potes Richard et Titi) il s'autorise un délire où Lapinot est poursuivit par un chat ressemblant à Richard, Mildiou, qui tente de l'assassiner à travers un donjon médiéval.
Et ça n'est, de l'aveux de l'auteur, que ça : 135 pages de course poursuite, où Lapinot tente d'échapper coup sur coup à Mildiou et à un aristocrate ressemblant fortement à Titi et voulant le provoquer en duel. Tout le monde se pourchassant à travers les salles d'un château classique de cap et d'épée.
C'est une petite fantaisie qui se lit comme une variation sur la fuite avec de nombreux dialogues assez drôle (Lapinot passant son temps à tenter de raisonner son adversaire qui tel un grand méchant de dessin animé n'a envie de le tuer que pour le tuer) mais néanmoins c'est amusant de voir que le futur auteur de la saga Donjon s'amusait déjà avec les clichés de l'héroïc fantasy : chateau plein de chausses trappes, relant médiévalistes (salle de tortures, lépreux) et magie. La fin est aussi absurde et abrupte que le début.