Miss Persil - Les Petits Hommes, tome 38 par Rohagus
Malgré ses facilités et ses invraisemblances, cet album de la série des Petits Hommes est relativement divertissant. Il a l'avantage de rester simple dans son intrigue et de ne pas partir en délires complets comme Seron le fait un peu trop souvent.
Il met en scène un personnage dont ni les lecteurs ni Renaud n'avaient jamais entendu parler avant, ce qui parait bizarre pour un responsable de la sécurité civile d'Eslapion. Il s'agit d'une petite fille de quinze ans qui a passé dix ans de sa vie dans le coma et se réveille avec un corps de grande et un esprit d'enfant de 5-6 ans. Evidemment, il est très difficile pour elle de s'intégrer dans la population d'Eslapion et de se faire accepter par les enfants de son âge... mental.
D'où deux décisions des Petits Hommes : d'une part de les faire retourner dans le monde des Grands, elle et sa famille, pour qu'elle intègre une école où personne ne connait son histoire difficile, et d'autre part de la faire rajeunir grâce à un elixir de jouvence sorti du chapeau du Dr Hondegger (encore une de ces agaçantes facilités scénaristiques de Seron mais passons : on parle de divertissement, pas de scénario 100% crédible). Léger soucis, la potion en question fonctionne mais change la couleur des cheveux de celui qui la boit, et voilà la petite fille soudain dotée de cheveux verts.
Renaud sera chargé d'accompagner cette petite famille chez les grands, avec l'arrivée à l'école de celle que les méchants de sa classe surnommeront alors Miss Persil. Par vengeance, cette dernière va abuser de la potion de jouvence qu'elle a volée au Dr Hondegger.
Beaucoup de facilités, vous l'aurez compris, mais une intrigue pas déplaisante, avec une part d'humour plutôt agréable.
Encore une fois dans l'un de ses albums, Seron fait un gros clin d'oeil à une autre série des éditions Dupuis et c'est cette fois l'école de "Cédric" que Miss Persil intégrera. L'incrustation des personnages de cette autre série dans quelques planches de l'album et dans le coeur de l'intrigue étonne d'autant plus que Seron fera en sorte d'imiter le style graphique de Laudec. C'est amusant et ça passe relativement bien.
A part ça, le scénario ne casse pas des briques mais attire le sourire et ne présente pas de défaut rédhibitoire. Alors pour passer le temps, pourquoi pas...