L'inspiration ne manque pas à Trondheim, qui nous propose ici, dans un exercice de style très casse gueule, la construction d'un univers simple comportant des personnages alambiqués qui s'interrogent sur la vie, et son sens.
On constate diligemment que Trondheim tâtonne le terrain au début, ne sachant pas ou aller, il construit ses personnages : Le rocher pragmatique, l'homme des caverne Platonicien, le Crapaud de Tiso De La Molina et ses dilemmes, un homme qui creuse en vain cherchant le joyaux inexistant du bonheur, et puis le "protagoniste" qui se balade dans ce petit plateau de jeu de l'oie de 8 Cases..
La fin arrive rapidement, et sans réelle conclusion. Toutefois on sent que ce petit monde cherche l'évasion, notamment le personnage qui creuse qui réussi à s'échapper de sa case... La structure globale de la Bande Dessinée peut être comparé par analogie à celle d'un jeu de l'oie, mais avec une exception. Ici le "retour à la case départ" fait avancer les personnages, comme s'ils existaient.