Dès la parution du premier tome, je n'attendais qu'une chose de la part de Jonathan Garnier et Rony Hotin : qu'ils publient le second tome.
Et le voilà entre mes mains.
Toujours aussi beau visuellement, Momo nous emporte dans tous ses retranchements avec une héroïne très silencieuse cette fois-ci.
Quand le premier livre nous faisait des papouilles et des caresses à chaque page que l'on tournait pour finalement brutalement nous confronter au drame, c'est dans une tristesse continue que les pages s'enchainent ici, avec pourtant cette même douceur qui nous emporte jusqu'à la fin. Une douceur incomparable, avec ce goût de nostalgie toujours aussi présent, mais une nostalgie froide, presque amère. Aigre douce.
Ce qui fait la force de cette œuvre, c'est son côté si banale, nous emmener dans une vie aléatoire, dans une petite ville maritime, et nous présenter une tranche de vie sucrée.
Bien sûr, la BD n'est pas parfaite, et je regrette particulièrement le côté très « survolé » des personnages secondaires. Étant très nombreux, à l'exception de François et Tristan, tous sont malheureusement très éphémères et n'ont le droit qu'à quelques pages chacun, même le poissonnier.
Mais voilà, Momo est un chef-d’œuvre de bande-dessinée française et, si je peux regretter le côté « survolé » des multiples personnages secondaires, qui apparaissent puis disparaissent sans cesse, je ne peux que conseiller mille fois les aventures de Momo, petite rebelle aux cheveux de lions, et au cœur également, qui m'a tiré les larmes à trois reprises en 80 pages, la première fois étant au bout de six pages seulement. Malgré le prix fort de la bande-dessinée (puisqu'un tome seul vaut un roman grand format), elle en vaut la peine.