Alors je suis très embêté avec ce type d'ouvrage. Je vois tout un tas de notes positives, d'éloges en tout genre et c'est exactement ce qui m'avait poussé à le lire.
Mais je suis embêté. Parce que je me demande si cette œuvre obtient ce type de note, ce type d'aura parce qu'elle traite d'un sujet comme celui-ci (comme le film La vie est belle ou Le journal d'Anne Frank par exemple). Et si la note est pas un ou deux points au-dessus.. Oui, ce qui est dépeint est affreux, horrible et tout le vocabulaire que vous trouverez en pire...Oui, c'est plutôt bien raconté et on sent vraiment le réalisme.
Mais, pour ma part (et ça reste que mon avis - ne tapez pas), le dessin est moche, manque de détails, on s'y perd parfois...et ce n'est pas parce que c'est en noir et blanc (même si ça n'aide pas selon moi...). Mais ce choix du noir et blanc, je le comprend et c'est très raccord avec le sujet.
Après, ça reste une très bonne BD, une excellente biographie (voire autobiographie), ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit. Je pense que ce type de BD devrait même être étudié à l'école pour sensibiliser un peu. Ça sera plus aisé que des images d'archive.
Ce premier volume permet de découvrir les personnages et le principe de narration qui nous accompagnera tout au long de la lecture : une sorte d'aller-retour entre des évènements passés et vécus par des parents (surtout le père Vladek Spiegelman, et sa femme Anja) et le dialogue avec son fils dessinateur (Art Spiegelman) à une époque plus contemporaine.
L'idée de dessiner les protagonistes sous forme d'animaux est excellente, ce qui permet d'apporter une certaine distance et de déshumaniser. C'est le point fort de la BD je trouve et qui en fait son originalité.
On y découvre donc les parents d'Art Spiegelman, leur rencontre, l'aube de la guerre et tout se qui en a découlé par la suite.
Certains passages sont très détaillés (et même effrayants), pouvant parfois sembler futiles (notamment sur les passages plus contemporains qui m'ont moins intéressé). Ils permettent d'apercevoir de loin ce qu'ont vécu les Juifs à cette époque (vraiment compliqué de ressentir vraiment ce qu'ils ont vécu même si le livre permet de s'en approcher), et que chacun a son histoire singulière, que la débrouille était de mise, qu'il fallait avoir un réseau, etc. Ce premier épisode permet notamment d'insister sur l'impact que cela a eu sur la vie d'après du père.
Ce premier opus s'achève sur la déportation des parents de Art. A suivre...