Avant de partir chez DC, Matthew Rosenberg était une étoile montante chez Marvel. Il a enchaîné les titres, a gravé les échelons assez vite et s'est retrouvé à la tête de la franchise mutante. Alors certes, le rôle était ingrat, car il s'agissait de faire le ménage pour le retour à la maison du dieu moderne des comics d'équipe Marvel: Hickman. Mais ce boulot il l'a fait consciencieusement. Retour de Jean dans une mini de commande pas dégueu, retour de Cyclops, réintégration de Wolverine. Au passage il a un peu géré le cas Havok et d'autres histoires du genre dans le grand bazar qu'était devenu la maison mutante.
Avec ça, j'ai l'impression qu'il avait acheté un peu de crédit auprès de l'éditeur qui lui a laissé faire une mini de son choix. Car ce "Multiple Man" n'a pas des allures de commande et on sent au contraire un scénariste très investi sur quelques numéros pour donner sa vision d'un personnage Marvel. Rien à voir au niveau de la narration ou du ton, mais dans l'intention on a un petit côté Warren Ellis.
Le rythme est rapide, l'intrigue complètement prise de tête entre doubles, temporalités et mensonges, les personnages hauts en couleur (on a quand même une sorte de Deadpool 2099 version Madrox !), et il parait qu'à la fin cela fait sens. Honnêtement une lecture très sympathique, qui sans être incroyable, gagne un bon nombre de points dans sa fraicheur, et n'a pas trop le goût de soupe refroidi de certains arcs forcés d'on-going.