Il y a parfois des séries qui commencent très fort, mais malheureusement personne ne les connaît. Quand soi-même on en est fan, c'est un peu frustrant. En même temps, on a cette agréable impression de faire partie des rares privilégiés à connaître un trésor caché.
Et puis petit à petit, les qualités de cette série se font connaître, des tas de gens se mettent à la lire et à en parler. D'un côté on est content pour la série, d'un autre on a l'impression qu'elle nous échappe un peu. Le drame, c'est quand la série commence à baisser en qualité, à ce moment-là on a tout perdu...
Nana, c'est exactement ça. Une série pour jeunes filles mettant en scène des héroïnes plus âgées que dans ce qui était disponible en France à l'époque, avec un traitement plus mûr et, en résumé, l'impression de lire un titre un cran au-dessus de tout ce qui était sorti jusque là dans le même style. Aaah, les mémorables monologues intérieurs de Nana Komatsu, tellement émouvants...
Dans ses premiers tomes, Nana n'a que peu de personnages, mais qui vivent la moindre chose de façon extrêmement intense : que ce soit dans le rire ou dans les larmes, la vie quotidienne en est sublimée et devient passionnante. Et puis après le sommet que constituent les tomes 8 et 9, beaucoup de personnages secondaires apparaissent, un peu moins intéressants que les précédents. Il leur arrive des choses plus importantes aussi, comme un mariage. Mais sans l'intensité des premiers tomes. Du coup on commence à s'ennuyer, sa parution extrêmement ralentie finissant d'achever la série.
Cette série garde néanmoins une place particulière dans mon cœur pour ses 9 premiers tomes et tous les souvenirs qu'ils me rappellent.