Vacuité : Année 1001

On est d'accord que l'évolution d'un personnage raconte forcément quelque chose.

C'est le principe : une histoire a été développée.

Plus à notre époque, tout n'est qu'apparat, donc il suffit à un héros de changer de costume pour te le montrer comme grandi aux commun des mortels.

Plus de centimètres, plus de muscles, de poils (ah non dans le monde moderne les guerriers sont toujours parfaitement bien rasés de partout), et cela suffit aux lecteurs.

Il faut juger un livre à son apparence, ainsi tout le monde en est un ouvert comme tout s'arrête à l'habit.

Théorie du moindre effort, celui qui l'a trouvée contrôle forcément ce monde sans cerveau : il suffit d'agiter des drapeaux sur des cibles pour que tout le monde aille là ou on le veut.

Pour en revenir à "l'œuvre" en question, c'est encore vide, comme à chaque fois : surfer sur le titre d'un précédent comics et modifier le déguisement d'un personnage pour pouvoir le réutiliser dans encore 1000 chapitres sans jamais lasser le consommateur.

Une boisson ultra sucrée sur laquelle on a changé les collants pour ressembler à une autre qui a fait fureur un temps, réussir à faire beaucoup de bruit en réutilisant un emballage passé.

Je ne sais pas si il faut saluer un génie d'un changement le plus minime qui soit, le plus à moindre cout apportant un maximum de vente, ou se demander jusqu'à quel point de vide les gens sont prêt accepter une assiette.

C'est la famine la plus totale, mais les gens sont heureux car on leur dit que ce qui leur fait plaisir est forcément au mieux car son existence est permise par les sentiments du bien : que tout est au même niveau, que tout a été uniformiser par les bonnes idées.

Une espèce d'égalitarisation.... par la consommation ?

Dans ce cas-ci un marxisme.... culturel, pour la blague, mais en fait c'est plutôt cognitif.

Limiter la pensée des hommes par la pertinence de principe fictionnel et la diversité d'apparat pour les utiliser comme de simple robot formaté, tout en prétendant les libérer des carcans restreignant et bornés.

Prétendre lutter contre l'entre-soi éternel en voulant imposer un moule continuel.

Détruire les castes, fragmenter la pensée de base, en faire des cases.

Chacun à maintenant la sienne pour lui seul, qui ressemble à toutes les autres, mais ils sont satisfaits car ils savent qu'ils ont enfin quelque chose que l'on ne pourra pas leur reprendre : cet état d'unicité.

Normal, ce sont des gens qui leur ont donné avec le droit de vivre, des maitres donnant une impression de toute puissance dont les effets ne dépassent pas l'enveloppe du serf : l'activité spirituelle est l'opium du peuple, peu importe la tenue de son époque.

Leur monde se limite à eux-mêmes mais ce n'est pas grave parce qu'on leur dit qu'ils sont uniques : ils ne sont plus rien et ils sont heureux, se définissant par ce qu'ils consomment.

Seul le système est éternel quand il est appelé, consentement des individus sans lendemains.

Le monde n'existe consubstantiellement que dans la liberté.

Sinon ce sont forcément des machines d'usines qui vous tiennent debout.